Cette semaine de salon virtuel de l'agriculture sur RTL commence par le traditionnel bras de fer entre distributeurs et fournisseurs pour fixer les prix que nous trouverons en rayon. Les négociations s'achèvent ce lundi soir et ça s'est mal passé, comme tous les ans. Dimanche soir, vous aviez encore entre 15 et 40% des accords qui n'étaient pas signés.
Quatre centrales d'achats représentent l'ensemble des enseignes de la Grande Distribution et, en face, des milliers de fournisseurs. Au bout de la chaîne, des agriculteurs qui ont du mal à obtenir une juste rémunération. On devait tout améliorer avec Egalim et finalement rien n'a changé. Les négociations se tendent certainement parce qu'on sort d'une année 2020 compliquée, même si 2020 n'a pas été si terrible que ça pour l'agro-alimentaire et la grande distribution.
Mais c'est vrai, les négociations étaient sans doute un tout petit peu plus sereines avant la Covid-19 et elles se sont durcies cette année, pas à cause de 2020 mais plutôt parce que les distributeurs ont peur de 2021 et d'un problème de pouvoir d'achat des Français.
Il existe plusieurs problèmes :
- D'abord, une hausse des matières premières comme les céréales : +20% depuis quelques mois. Ça veut dire que la nourriture des animaux coute plus cher. Pour le secteur de la volaille, il faudrait une hausse de 8 à 10% du prix de la viande pour équilibrer les choses. Évidemment, les grandes surfaces ne veulent pas en entendre parler. Mais, du coup, ce sont les éleveurs qui mangent leurs marges.
- Vous avez ensuite des investissements dans une production plus haut de gamme, plus respectueuse de l'environnement qui ne passent pas car les grandes surfaces préfèrent mettre en avant leurs propres marques et jouer sur des prix à la baisse.
L'idée du médiateur du ministre de l'Agriculture, l'ancien patron de Système U, Serge Papin, c'est d'en finir avec cette date butoir des négociations qui fixent les prix pour toute l'année. Il dit qu'il faut négocier des accords sur plusieurs années, en finir avec ce rituel du bras de fer et revoir les prix en fonction de l'évolution des cours des matières premières.
D'accord mais le problème, c'est que le rapport de force entre les centrales d'achats des grandes surfaces et les fournisseurs est tel que si vous ne mettez plus de date butoir, vous aurez des négociations qui ne s'arrêtent jamais et les fournisseurs finiront par céder. En fait, côté distributeurs, il faudrait aussi que l'on se mette d'accord sur les produits sur lesquels on négocie des hausses de prix pour que les agriculteurs gagnent mieux leur vie.
Aujourd'hui, tout le monde a bougé sur des produits différents ce qui fait qu'à la fin, vous aviez un distributeur qui avait accepté une hausse de tarifs sur les oeufs et qui se retrouvait plus cher que ses concurrents qui, eux, avaient négocié une hausse de tarif sur la viande de boeuf. À la fin, tout le monde rabaissait ses tarifs.
Il y avait eu des améliorations sur le prix du lait. On a revalorisé les tarifs depuis 3 ans. Sauf cette année ! On a augmenté le prix du lait pour les produits transformés en France mais on a baissé le prix du lait qui part à l'international car on se cale sur les Allemands qui ont des fermes-usines avec des tarifs cassés. Résultat, la moyenne fait que le prix stagne voire baisse.
Et c'est quand même un peu fou, d'un point de vue économique, qu'on demande à l'agriculteur qui produit en France d'assumer une baisse des cours parce que le groupe qui collecte le lait est présent en France mais aussi en Chine.
Ça pose la question de notre souveraineté alimentaire si chère à Bruno Le Maire quand il refuse la vente de Carrefour à un Canadien. Dans les 10 ans qui viennent, la moitié des agriculteurs partiront à la retraite... Et sans doute sans repreneur.
Vendredi, on évoquait la dégringolade du courrier l'an dernier. Ce weekend, le patron de La Poste, Philippe Wahl, s'est interrogé sur la pertinence de maintenir le timbre rouge à 1 euro 28 pour une livraison express alors que les Français ont écrit 5 lettres urgentes en moyenne l'an dernier et que, pour les urgences, il existe désormais le mail.
L'idée a été proposée par Valérie Pécresse dimanche au Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro : un revenu mensuel pour les 18/25 ans sans emploi qui acceptent de suivre une formation pendant 4 à 6 mois dans un métier en tension. Une contre-proposition par rapport à ceux qui demandent un RSA Jeunes pour les moins de 25 ans.
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