Alain Duhamel : "Nicolas Sarkozy sait très bien que l'unité nationale se meurt mais qu'il ne doit pas en être le fossoyeur"

Nicolas Sarkozy a fait vaciller l'esprit de concorde qui régnait entre le pouvoir et l’opposition depuis les attentats qui ont frappé Paris du 7 au 9 janvier. Le président de l’UMP a tenu un discours offensif à l’encontre du gouvernement, mercredi soir sur France 2, en ciblant principalement Manuel Valls. Il a accusé le Premier ministre d’avoir commis "une faute" en parlant la veille d’"apartheid" pour décrire la situation dans certains quartiers.

En revanche, Nicolas Sarkozy s'est bien gardé d'attaquer frontalement le président de la République, symbole de la nation et encore intouchable politiquement. Il sait en effet qu'il prend un risque en torpillant l'unité nationale.

Nicolas Sarkozy est apparu très offensif mais toujours sur le fil du rasoir. Il ne veut pas être le briseur de trêve, car cela pourrait se retourner contre lui.

Alain Duhamel

Manuel Valls n'a pas tardé à riposter face à l'affront de l'ancien président de l'UMP, en affirmant que "dans ces moments", il fallait que tous, y compris ceux qui ont gouverné "hier", soient "grands, pas petits". Il lui a également reproché de vouloir "briser l'esprit du 11 janvier". Par cette intervention, le Premier ministre a démontré qu'il peut parfaitement tenir tête à l'ancien chef de l’État.

Nicolas Sarkozy a trouvé un interlocuteur sans complexe qui n'hésite pas à lui répondre du tac au tac.

Alain Duhamel

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