On attendait de voir la réaction des marchés financiers à l'attaque qui a frappé deux sites pétroliers stratégiques en Arabie Saoudite, et comme on pouvait le craindre, les cours s'envolent.
Ce n'est sans doute qu'un début, ça va tanguer quelques jours. Ce matin, avant le réveil de l'Europe et des États-Unis qui vont probablement amplifier le mouvement, le cours du pétrole Brent a déjà pris 10 %. Le baril est passé en quelques heures de 60 à 66 dollars.
Un tabou a été brisé : l'attaque d'un champ pétrolier majeur. Jusqu'ici, on frappait les oléoducs, les pétroliers, etc. Mais cette fois, c'est le centre de production, une sorte de toile d'araignée qui extrait le pétrole et alimente ensuite plusieurs sites dans le pays. Cela veut dire que dans le meilleur des cas, il y a une embolie de la production de pétrole saoudienne pendant plusieurs semaines.
Problème, l'Arabie saoudite est le premier exportateur de brut au monde. Les deux sites touchés ce week-end représentent la moitié de la production saoudienne de pétrole, 5 millions de barils par jour. L'Arabie saoudite est le thermomètre de l'or noir mondial. Si Riyad a de la fièvre, ce sont tous les marchés mondiaux qui sont contaminés. On vient de supprimer 5 % de la production mondiale de pétrole. C'est comme si on effaçait la production journalière de pays comme l'Iran ou le Koweït.
Le pétrole fait tourner un tiers de notre économie, de nos usines, de nos transports, de nos villes, etc. On va donc forcément connaître une hausse des prix à la pompe dans le mois qui vient. Rien qu'aujourd'hui, 10 % de hausse sur le brut, c'est potentiellement 7 centimes de hausse sur un litre d'essence d'ici quinze jours ou trois semaines.
Une mauvaise nouvelle également pour Donald Trump. Politique, cela va être difficile à gérer parce qu'un Président en campagne comme Donald Trump peut perdre une élection sur une hausse du prix de l'essence. C'est un sujet épidermique chez les Américains. C'est bien pour ça que Donald Trump a tout fait depuis le début de son mandat pour maintenir un baril à 60 dollars.
Pour Emmanuel Macron, la situation peut aussi devenir critique. Au moment où la grogne contre la réforme des retraites monte en puissance, raviver ce qui avait mis les "gilets jaunes" dans la rue l'année dernière n'est pas bon. Inévitablement, on va redire que chaque hausse du prix du baril fait entrer plus de taxes dans les caisses de l'État. Il y a 60 % de taxes sur un litre d'essence.
Ceux qui aiment l'avion prendront le train. La compagnie aérienne hollandaise KLM a décidé d'acheter des billets de train Bruxelles-Amsterdam plutôt que d'assurer la liaison aérienne entre les deux villes. Le trajet fait 1h30 en train, 30 minutes en avion. C'est une réponse à la honte de l'avion forte dans les pays du Nord.
5/20 à Purdue Pharma, le fabricant de l'OxyContin, un médicament opioïde au cœur d'un scandale aux États-Unis. Il crée une forte dépendance, voire des décès. Purdue Pharma vient de se placer en faillite.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte