Vaccin contre le coronavirus : stocks, cadence, objectifs… Où en est-on ?
ÉCLAIRAGE - Trois régions ont dû décaler ou annuler des rendez-vous de vaccination, car les stocks sont moins importants que prévu.

Cela fait à peine un mois que la campagne de vaccination a été lancée en France, et on recense déjà des pénuries dans certaines régions. Dans les Hauts-de-France, la Bourgogne, ou la région parisienne, les professionnels sont obligés de décaler, voir d'annuler les rendez-vous, faute de doses suffisantes.
Les stocks sont en effet moins importants que prévu c'est sûr, y compris pour le vaccin AstraZeneca qui devrait arriver sur le marché européen dans les prochains jours. 26% des doses seulement seront livrées d'ici fin mars : 4,5 millions, au lieu de 17 millions. On enregistre aussi une baisse de l'approvisionnement aussi du côté de Pfizer. Pour Moderna, cette baisse est de 25%. Or, 74.000 doses devaient arriver en France la semaine prochaine, et le double la semaine suivante, notamment en Bourgogne et dans le Grand Est.
Olivier Véran promettait la semaine dernière que 4 millions de Français seraient vaccinés d'ici la fin du mois de février, mais ce sera finalement impossible. On peut plutôt tabler sur le chiffre de 2,5 millions de vaccinés.
Changement de stratégie
Ce vendredi 29 janvier au matin, deux nouvelles semaines de rendez-vous devaient s'ouvrir pour la deuxième quinzaine de février. Sauf qu'avec ce nombre de doses moins important que prévu, il faut changer de stratégie. La priorité absolue est désormais le rappel de vaccin, puisque la France ne veut pas aller au delà de 4 semaines entre les deux doses. On ne peut pas laisser tomber ceux qui ont reçu leur première piqûre en janvier. D'où le report de dizaines de milliers de rendez-vous dans trois régions, des rendez-vous déjà si difficiles à prendre.
Les plus de 75 ans doivent donc faire preuve de patience, entre agacement et incompréhension, en sachant que la durée de confinement annoncée dépendra aussi du nombre de personnes vaccinées.