Un traitement porteur d'espoir contre le cancer du poumon mis au point

C'est une avancée majeure pour les patients atteints d'une tumeur du poumon. Près d'un tiers d'entre eux pourraient être concernés par un nouveau traitement. Pour cela, il faut que la tumeur soit bien localisée, opérable et sans métastase. 

Les médecins ont combiné une chimiothérapie traditionnelle à une cure d'immunothérapie très courte (3 injections en deux mois qui boostent le système immunitaire), le tout administré avant l'intervention chirurgicale. "Lorsque l'on fait ça, un quart des patients n'ont plus de cellules cancéreuses dans la tumeur extraite durant l'opération", assure le professeur Nicolas Girard, spécialisé en oncologie thoracique et chef de service à l'Institut Curie. En comparaison, cela concerne seulement 2% des tumeurs après la chimiothérapie. 

Testé aux États-Unis, ce traitement "réduit de moitié le risque de rechute ou de mourir du cancer du poumon. Ça change beaucoup de la situation antérieure, où la moitié des patients étaient en rechute, souvent métastatique, avec peu d'espoir", se réjouit le professeur Nicolas Girard. Pas d'effet secondaire supplémentaire, moins de complication post-opératoire : les bénéfices sont nombreux.