Les troubles alimentaires touchent 5 à 10% des Français. Aux côtés de la boulimie et de l'anorexie, on trouve l’hyperphagie : un trouble méconnu.
L'hyperphage absorbe de grandes quantités de nourriture mais n’en éprouve pas de plaisir particulier. Le trouble peut toucher toute la population, femme, homme ou enfant. Les personnes touchées ont des crises régulières qui germent souvent sur le terreau de l’angoisse, de la tristesse ou encore de la solitude. Ils sont quasi systématiquement en surpoids et souvent obèses, ce qui n’arrange rien puisque cela entretient une forme de mal-être dont va se nourrir l’hyperphagie pour s’imposer et ainsi de suite. La boucle est bouclée, le cercle vicieux bien enclenché.
La nuance entre les deux l'hyperphagie et la boulimie est assez subtile. Dans un cas comme dans l’autre, on mange trop. Mais le boulimique, lui, s’emploie souvent à se débarrasser de ce qu’il a avale. Il tente de compenser en faisant énormément de sport, en s’imposant des périodes de diète, en forçant un peu sur les laxatifs voire en se faisant vomir. Chez l’hyperphage, rien de tout cela : on mange, on stocke.
Il existe une série de critères qui signent l’hyperphagie :
1 - Manger plus rapidement que la normale
2 - Manger jusqu’à en avoir un peu mal au ventre (ou, a minima, éprouver une gêne abdominale)
3 - Manger sans avoir faim
4 - Manger tout seul, parce qu’on n’a pas envie d’être vu
5 - Se sentir coupable ou ressentir du dégoût une fois qu’on a mangé
Si vous réunissez 3 de ces critères, il se peut que vous soyez concerné. Si, en plus, vous n’assumez pas de manger, qu’il vous arrive de faire disparaître les emballages de nourriture pour éviter d’être suspecté, ou encore de remplir discrètement un placard que vous avez tout aussi discrètement vidé, histoire de ne pas laisser de trace de votre grand appétit, il n’y a plus trop de questions à se poser. Il est sans doute temps d’en parler avec un médecin.
L’hyperphagie se traite de manière globale. Il faut, bien sûr, réapprendre à manger sainement, de manière équilibrée et surtout dans de justes proportions. Des choses basiques peuvent aussi aider, comme s’imposer de prendre ses repas en famille.
Mais les conseils du meilleur des nutritionnistes risquent de ne pas servir à grand-chose si le patient que vous êtes ne s’attaque pas, dans le même temps, aux causes psychologiques du problème. En agissant sur les émotions négatives qui vous submergent, en travaillant l’estime que vous avez de vous-même, vous réduirez les risques de déclenchement de crises.
Et tout le monde aura bien compris que l’enjeu dépasse la question du poids. L’enjeu, c’est de se protéger au mieux de toutes les maladies qui se cachent derrière l’obésité.
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