Il y a un moment où la zone C va croiser sur la zone A avant que la Zone B ne supplante la zone C… Ramenées en langage administratif, les vacances sont beaucoup moins sympathiques, mais le fait que la région parisienne soit en vacances ce vendredi 12 février inquiète et rassure à la fois.
"Après les vacances apprenantes en août, les vacances contaminantes en février, restez chez vous", "les cas vont exploser en mars, c’est sûr" : c'est le genre de message que l’on trouve sur les réseaux sociaux pour les congés d’hiver. Les mêmes que l’on retrouvait avant les vacances de Noël, notamment, où l’on nous promettait une apocalypse Covidien.
Regardons les chiffres : dès le 7 janvier, le nombre de nouveaux cas positifs au Sars-CoV-2 est en effet reparti à la hausse. Il s'établissait alors en moyenne à 13.820 contaminations recensées par jour pendant la semaine du 28 décembre au 3 janvier, soit 17 % de plus que la semaine précédente.
Mais cette fois-ci, nous n’avons pas affaire à un même type de vacances. Les Français ne voyagent généralement pas beaucoup à cette période. Cette année, le gouvernement mise sur 10 % de départs seulement. Pas de remontées mécaniques, pas de restaurants : ce sera film et RTL à la maison, comme lorsqu’on travaille.
Au sujet des vacances, il existe deux études. Une Britannique, publiée le 31 décembre par le SAGE, groupe d'experts qui conseille le gouvernement de son pays, et qui apporte un élément de réponse. Ce document analyse l'effet obtenu par la fermeture des établissements scolaires et le résultat est sans appel : le taux de transmission n'a grimpé chez les enfants qu'après les vacances de la Toussaint.
Même son de cloche en Suisse. Les écoles Helvètes ont gardé les portes closes deux mois au printemps 2020, ce qui "a réduit la mobilité [du virus] de 21,6%", selon l’École polytechnique fédérale de Zurich. Des études plutôt rassurantes, en mettant de côté les vacances d’été où l’épidémie marquait un recul avant de rebondir.
Mais tous ces chiffres et pourcentages valent-ils quelque chose avec les nouveaux variants ? Ils circulent d’une manière non-homogène sur le territoire, sont par exemple davantage présents en Bretagne qu’en Auvergne-Rhône-Alpes. Les vacances vont-elles être un voyage pour ces variants ? On ne le saura qu’en mars.
Il y a comme la crainte d’une boucle temporelle sans fin. Comme il y a un an, les vacances d’hiver furent les dernières avant le confinement, il y a une superstition : selon un article de Nature, la première vague épidémique a touché le Royaume-Uni au moment où des milliers de Britanniques sont revenus de leurs vacances d'hiver dans les stations de ski italiennes ou dans les zones touristiques espagnoles.
En Chine, le Nouvel an lunaire 2019, même avec des mesures, a provoqué une flambée des contaminations. Mais un an plus tard, la situation n’est plus la même : les gestes barrières sont connus et on ne traverse plus les frontières…Tant qu’il nous reste de la raclette !
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