Ça y est, enfin, des vaccins contre le coronavirus vont sortir des usines françaises. L’entreprise Delpharm, en Eure-et-Loire, qui a signé un contrat avec Pfizer/BioNTech, va produire ses premiers flacons ce mercredi 7 avril. Qu’est-ce que cela va changer ? Pourquoi a-t-il fallu autant de temps ? Est-ce qu’on aura plus de vaccins ? La brigade RTL vous explique tout.
Delpharm ne va pas "fabriquer" des vaccins, mais va mettre en flacon le produit. Il s'agit de la phase finale de la production, la dernière étape avant la livraison. La production en France devait commencer il y a longtemps, Emmanuel Macron avait évoqué fin février-début mars, mais il y a eu du retard.
Initialement, ce n’était pas Delpharm qui devait être le premier à produire dans l’hexagone, mais un concurrent, Récipharm, situé en Indre-et-Loire, qui a signé un contrat avec Moderna, l’autre vaccin à ARN messager. Néanmoins, la substance active n’arrive pas, il y a une sorte de "goulet d’étranglement" dans l’usine de Lonza en Suisse. Toutefois, la production devrait démarrer dans quelques semaines.
Ainsi, il a fallu se fournir en flacons, en bouchons, en filtres. Autre étape incompressible : la mise aux normes, l’homologation des chaînes de production, ce qui prend des semaines et des semaines. Voilà pourquoi la production démarre si tard.
Il y a d’autres sous-traitants en France : Fareva, dans l’Eure et les Pyrénées-Atlantiques, qui attend le feu vert des autorités pour mettre en flacon le vaccin allemand Curevac. On n’oublie pas également Sanofi, où le flaconnage du vaccin Jansen est à venir sur son site lyonnais et en Allemagne pour le vaccin Pfizer/BioNTech.
Cela est forcément un peu humiliant pour la France de se retrouver sous-traitante pour des groupes qui ont mieux réussi que Sanofi ou Pasteur. Nous n’avons aucun site de production de matières premières, de substances actives, mais c’est un métier de mettre en flacon un sérum à -80 degrés. Pour la France, c’est aussi une façon de participer à l’effort collectif, et surtout, les producteurs ont besoin de sous-traitants pour honorer leurs engagements.
Au total, 250 millions de doses devraient sortir des usines françaises en 2021, soit 10% des doses commandées par l’Union européenne. On ne connait pas les chiffres usine par usine, c’est confidentiel et stratégique. Sur ces 250 millions de doses, une petite quantité sera envoyée au Royaume-Uni, selon le ministère de l’Industrie. Le reste sera réparti en Europe en fonction de la population, donc 15% pour la France avec une logistique simplifiée. Plus de sous-traitants, plus de flacons produits, ce qui permet aux laboratoires de sécuriser leurs contrats et donc aux centres d’être assurés d’avoir des doses.
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