Coronavirus : les restaurants entraînent-ils plus de contaminations que les boutiques ?
Si le potentiel de contamination des restaurants n'est pas défini avec précision, plusieurs études pointent vers un risque accru.

Les petits commerces auront le droit de rouvrir leurs portes dès ce samedi 28 novembre, a annoncé Emmanuel Macron. Bars et restaurants, en revanche, vont encore devoir patienter.
Comment expliquer cet écart de traitement entre ces différents types d'établissements ? Plusieurs études ont été conduites, ces derniers mois, pour déterminer le risque sanitaire que posent les différents types de commerces. De la recherche supplémentaire sera nécessaire pour déterminer les potentiels exacts de contamination, mais les restaurants apparaissent, pour l'instant, comme des lieux d'infections.
La principale étude en la matière est le fruit des Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (ou CDC) aux États-Unis. Selon celle-ci, "manger et boire sur place pourrait être un facteur de risque important".
En étudiant un échantillon de 314 personnes (un nombre limité de l'aveu même des auteurs), les chercheurs ont constaté que "il y avait à peu près deux fois plus de chances que les personnes positives aient mangé dans un restaurant, par rapport aux négatives".
Le port du masque et la distanciation compliqués
Une nouvelle étude épidémiologique de l'Université de Northwestern, aux États-Unis, pointe vers des conclusions similaires : en traçant les téléphones de millions d'individus, les chercheurs ont remarqué que 85% des infections prévisibles à Chicago venaient de 10% des lieux publics seulement. Parmi eux : les lieux de cultes, salles de sports et restaurants.
La difficulté spécifique des restaurants ou bars tient logiquement du fait que le port du masque en permanence y est impossible. L'importante affluence peut par ailleurs rendre le traçage compliqué, et la distanciation n'est pas systématiquement respectée.