Confinera ou confinera pas ? Tel est choix qui se pose à l'exécutif en Île-de-France. Ce lundi 15 mars, le taux d'incidence dans la région dépassait les 400 cas pour 100.000 habitants, soit le seuil fixé dimanche par Jean Castex pour un reconfinement de la région la plus peuplée de France. De plus, le taux d'occupation des lits en réanimation atteint les 102%, de quoi tendre la situation.
"Le sujet, in fine, c'est la saturation du système hospitalier", explique sur RTL le Pr Philippe Juvin, chef des urgence à l'hôpital Georges-Pompidou, et maire LR de La Garenne-Colombes. "Nous avons autant de patients que nous en avions au pic d'octobre-novembre", ajoute-t-il. Devant l'attente du gouvernement, qui temporise avant le reconfinement en Île-de-France, il indique qu'"il y a un moment où ça va coincer, et on y est presque". "Le grand danger est de ne pas pouvoir soigner tout le monde", pointe-t-il.
Durant les derniers jours, le gouvernement a expliqué que des patients seraient transportés vers d'autres régions, afin de désengorger les structures parisiennes. Mais le Pr Juvin relève le peu d'impact que peut avoir pour le moment cette mesure. "Il n'y a guère que 11% des patients de réanimation qui peuvent être transférés", révèle-t-il. Un décompte effectué durant le week-end au sein des hôpitaux franciliens, auquel s'ajoute un obstacle : la réticence des familles à autoriser les transferts. Un seul malade a vu sa famille accepter pour le moment.
Concernant le confinement régional, Philippe Juvin se refuse à être catégorique mais pense que "plus vous confinez tôt, plus vous faites un confinement qui peut être efficace et court". "Il pouvait être efficace de ne pas confiner à condition de mettre ce temps à profit", notamment en créant de nouveaux lits en réanimation, pointe l'élu. Ce qui à son sens n'a pas été le cas.
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