Cancer du côlon : quand le coronavirus perturbe le dépistage
INVITÉ RTL - "Quand on le dépiste sans symptômes on peut aller jusqu'à 90 et 100% de guérison", prévient Éric Vaillant, gastro-entérologue et membre du Conseil National d'Hépato gastro-entérologie.

Ce mercredi 31 mars marque le dernier jour de l'opération Mars bleu pour promouvoir les dépistages du cancer colorectal. Il s'agit du troisième cancer le plus fréquent chez les hommes et du deuxième chez les femmes. Le cancer du côlon c'est 43.000 cas détectés chaque année et 17.000 morts. Toutefois, avec la crise sanitaire, le dépistage a pris du retard, confirme Éric Vaillant, gastro-entérologue à Marcq-en-Barœul et membre du Conseil National d'Hépato gastro-entérologie, invité sur RTL.
"Effectivement, avec la pandémie qui a débuté au mois de mars, les dépistages ont été arrêtés complètement pendant un mois et demi environ, et il y a eu un retard sur les dépistages qui n'a pas été comblé ensuite", déplore le spécialiste, qui souligne également qu'"il y a une crainte des patients d'aller en consultation pour quelque chose qui peut parfois être reporté".
Toutefois, le dépistage est une étape cruciale pour le cancer du côlon. "Comme beaucoup des cancers, il y a une période qui est assez longue pendant laquelle il n'y a aucun symptôme. C'est à ce moment-là que la prévention et le dépistage sont importants. Quand on diagnostique un cancer colorectal au stade où il y a des symptômes, il y a environ 60% de guérison, quand on le dépiste sans symptômes on peut aller jusqu'à 90 et 100% de guérison", alerte le gastro-entérologue, qui insiste sur l'importance du dépistage.