Après la victoire de l'Angleterre face à l'Italie, à Rome,
11-52, la France avait fait une croix sur la victoire finale dans ce Tournoi
des VI nations 2014, avant même de défier l'Irlande . Des Irlandais qui, eux, ont remporté le Graal en battant les Bleus au Stade de France.
Mais le XV de France ne devra pas négliger cette rencontre
car l'essentiel pour lui est ailleurs. En effet, balloté par les critiques
concernant sa gestion de groupe et le
jeu embryonnaire, Philippe Saint-André devra trouver les mots pour que ses joueurs
ramènent une victoire, synonyme d'accalmie de la tempête médiatique.
Avant de jouer face au XV du trèfle, la France n'avait perdu qu'une seule rencontre, au Pays de Galles, lors de ce Tournoi, une année après avoir fini dernière. Un constat brut acceptable, si l'on s'en tient aux chiffres, mais qui peut prendre du plomb dans l'aile en creusant un peu.
Le
projet de Philippe Saint-André, qui a voulu partir d'une copie blanche au
sortir du dernier mondial en intégrant à tour de bras des jeunes talents du Top
14 est louable, du moins en apparence et en théorie. Car en pratique, cette
équipe ne donne pas l'impression d'avancer et montre plus de signes
d'inquiétude que de raison de s'enthousiasmer.
Dix-huit mois avant la Coupe du monde, la tension autour des Bleus
a rarement été aussi palpable. Il faut bien avouer que les victoires face aux
Anglais et aux Écossais ne tiennent qu'à un exploit de Fickou contre le XV de
la rose, et de Huget contre l’Écosse. Dans le détail, cette équipe inquiète sur
le contenu de ses matchs.
Ainsi, alors même que la France avait la meilleure
mêlée du monde il n'y a pas si longtemps, elle se retrouve aujourd'hui dominée
largement par ses adversaires. Dans l'ensemble, ce sont les phases de conquête
qui ont été les points noirs de ce XV de France.
Si, bien entendu, on ne doute pas que Philippe Saint-André et ses entraîneurs Patrice Lagisquet et Yannick Bru ont travaillé le jeu de l'équipe de France, celui-ci est quasi-inexistant. Et c'est là que se pose la question du choix des hommes. De bons joueurs, la France en a encore un certain nombre, plus que l'Irlande ou le Pays de Galles dans l'absolu.
Mais dans un sport aussi collectif, c'est l'alchimie des joueurs qui fait la différence, et PSA n'a pas encore trouvé la pierre philosophale, et peut-être est-ce un peu de sa faute.
Saint-André a utilisé, depuis son arrivée, plus de 10 charnières différentes, et plus de 70 joueurs différents. Michalak, Talès et Plisson ont occupé le délicat et primordial poste d'ouvreur, Parra, Macheneaud et Doussain celui de demi-d'ouverture. Sans compter les changements de doublette au centre, et au talonnage, poste actuellement en manque de talent et de leader en équipe de France.
Lancés dans le grand bain sans la tutelle de joueurs cadres, encore disponibles (Bonnaire et Rougerie sont toujours au top avec Clermont), les jeunes prennent successivement l'eau, alors qu'ils flambent en club. Une dichotomie gênante, qui alourdit les critiques acerbes envers le staff actuel. Une victoire contre l'Irlande aurait pu apaiser le feu, en attendant la prochaine tournée d'été. Mais malgré la prestation courageuse des joueurs, les questionnements pourraient bien garder le dessus.
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