Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur, Roxana Maracineanu (Sports) et Éric Dupond-Moretti (Justice) ont tranché : un match de Ligue 1 ou de Ligue 2 sera "systématiquement et définitivement interrompu" lorsqu'un joueur ou un arbitre sera blessé par un projectile lancé depuis les tribunes. Cette annonce a été faite jeudi 16 décembre via un communiqué signé des trois ministres, à l'issue d'une réunion avec les représentants du football français.
Il s'agissait de dévoiler les conclusions des groupes de travail lancés le 23 novembre, deux jours après l'interruption de la rencontre Lyon-Marseille, lors de laquelle le capitaine marseillais Dimitri Payet a été touché à la tête par une bouteille d'eau en plastique lancée des tribunes. À ce sujet, le gouvernement a annoncé que la vente et le port de bouteilles en plastique seront interdits dans les stades de football "au plus tard le 1er juillet 2022".
Par ailleurs, en cas d'autre incident dans un stade, une cellule de crise ne comprenant pas les présidents des clubs concernés devra se prononcer en 30 minutes maximum sur le sort de la rencontre. Le trio exécutif avait réuni jeudi 16 décembre dans la matinée le président de la Ligue de football professionnel (LFP) Vincent Labrune, le patron de la Fédération Française de football (FFF) Noël le Graët, ainsi des représentants du corps arbitral, des représentants de clubs français et plusieurs préfets.
En outre, les clubs de Ligue 1 et Ligue 2 devront tous disposer de "dispositifs de sécurité anti-projections", par exemple des filets de sécurité, à partir de la saison 2022-2023, installables pour certains matches sur préconisation des préfets. Concernant les interdictions de stades, les participants à la réunion interministérielle ont jugé que le dispositif actuel était "suffisant", mais qu'il pouvait encore être "mieux appliqué".
"À moyen terme, une réflexion sera menée pour la création d'une amende forfaitaire délictuelle (AFD), c'est-à-dire une sanction pénale qui est prononcée, en dehors d'un procès, par un policier, un gendarme ou un agent public habilité" afin de réprimer "l'introduction, la détention et l'usage de fusées ou artifices de toute nature dans une enceinte sportive", est-il précisé.
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