C'est une lettre envoyée par la FFF à tous les clubs amateurs français, signée par le président de la Fédération, Noël Le Graët : "Nous vous proposons de vous associer à l’opération One Love en faisant porter aux capitaines un brassard contre les discriminations. Portez-le un maximum de matchs jusqu’à la fin de saison."
Une lettre envoyée le 15 novembre. Et pourtant, quatre jours auparavant, ce même Noël Le Graët déclarait : "J’aime autant que Lloris ne porte pas ce brassard."
Un simple brassard aux couleurs arc-en-ciel symbolisant l’unité contre toutes les formes de discrimination : racisme, antisémitisme, sexisme et homophobie.
Alors comment expliquer cette schizophrénie ? Le brassard est bon pour les amateurs, mais pas assez pour les stars qui représentent notre pays au Qatar. J’ai oublié qu'il ne faut pas faire de vagues.
C’est tout simplement sournois et hypocrite. Un président d’un club amateur m’a dit au téléphone : "On s’achète une conscience sur notre dos, on le portera ce brassard, mais pourquoi l’exemple ne vient pas de là-haut, du Qatar ? Mes gamins me disent 'pourquoi on devrait porter ce brassard si eux ne le portent pas ?'" Le football est aussi une question d’exemple. Pour être respecté, il faut être respectable.
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