Après un mois de compétition, 64 matches disputés et 171 buts marqués - record de 1998 égalé -, la 20e Coupe du monde de football de l'histoire s'est achevée dimanche 13 juillet par la victoire de l'Allemagne face à l'Argentine. Plusieurs événements ont marqué la compétition et l'histoire du ballon rond.
Le 12 juin à Sao Paulo, pour "son" match d'ouverture de "sa" Coupe du monde, face à la Croatie, le Brésil s'étrangle. Le premier buteur du tournoi (11e minute) est bien un joueur de la "Seleçao", mais il vient de marquer contre son camp : il s'agit de Marcelo, le latéral du Real Madrid.
Heureusement pour le pays hôte, Neymar égalise 18 minutes plus tard d'une frappe du gauche. Puis, à la 71e, l'attaquant du Barça transforme un penalty généreusement accordé à Fred. Le Brésil s'impose finalement 3-1 après un nouveau but signé Oscar. Des feux d'artifices tirés des toits de São Paulo illuminent la nuit. La "Copa do mundo" est vraiment lancée.
C'est la fin d'un règne. Les Pays-Bas prennent leur revanche sur la finale perdue du Mondial 2010 et humilient l'Espagne (5-1). Deux images se dégagent du match. D'abord ce but spectaculaire de Robin Van Persie, qui bat Iker Casillas d'une tête plongeante lobée à l'entrée de la surface de réparation.
Puis celui d'Arjen Robben qui, à coups de crochets, met Iker Casillas à terre, le fait ramper, et marque. La "Roja" ne s'en remettra pas et quittera le tournoi au premier tour.
Le premier but d'une Coupe du monde validé par la technologie sur la ligne profite à la France, opposée au Honduras. Le gardien hondurien Noel Valladares envoie involontairement le ballon au-delà de sa ligne après un tir de Karim Benzema qui avait d'abord rebondi sur un poteau.
L'Allemagne écrase le Portugal (4-0) et Thomas Müller, avec un triplé, écoeure Cristiano Ronaldo, transparent ce jour-là. Comme l'Espagne, la Selecçao ne s'en relèvera pas. "CR7", Ballon d'Or aux airs de Ballon de Plomb, est éliminé dès la première phase.
Guillermo Ochoa, gardien du Mexique, devient une star planétaire en arrêtant une tête somptueuse de Neymar. Ce Brésil-Mexique s'achève sur un nul (0-0), mais grâce au portier d'"El Tri", qui a multiplié les exploits, ce match fut passionnant. "Memo" est très vite comparé à l'Anglais Gordon Banks pour sa parade légendaire face à Pelé au Mondial 1970.
Il faut attendre la première minute du temps additionnel pour que le quadruple Ballon d'Or Lionel Messi trompe enfin, d'une frappe enroulée du gauche exquise, le gardien iranien Alireza Haghighi, jusqu'ici homme du match face à une bien pâle Albiceleste. 1-0 : l'Argentine va en 8e de finale grâce à son capitaine-sauveur.
C'est un moment insensé dans le Mondial. Dans le dos de l'arbitre, mais dans les focales des caméras, Luis Suarez mord l'épaule du défenseur italien Giorgio Chiellini. Le scandale est planétaire. Twitter se déchaîne en caricaturant l'Uruguayen, récidiviste en la matière, en requin des "Dents de la mer".
La Fifa frappe fort : 9 matches de suspension en sélection et une interdiction de 4 mois de toute activité liée au football. L'Uruguay va en 8e de finale, mais le parcours s'arrêtera là sans son joueur vedette. Cet épisode tragi-comique fait presque oublier qu'un autre grand d'Europe va au tapis ce 24 juin, puisque l'aventure s'arrête pour l'Italie, vice-championne d'Europe en titre.
Encore une histoire de gardien. Le dernier rempart de la Seleçao Julio Cesar éclate en larmes avant les tirs au but face au Chili en 8e de finale. Ce final haletant va pourtant sourire au portier de Toronto avec deux arrêts et un poteau salvateur.
James Rodriguez, appelé par son seul prénom prononcé à la colombienne "Ramess", danse autour du poteau de corner, entouré par ses "Cafeteros". Il a marqué deux fois dans ce 8e de finale contre l'Uruguay (2-0), dont un des plus beaux buts du tournoi, d'un enchaînement amorti-volée superbe. Une étoile est née.
Le Brésil est qualifié pour les demi-finales en éliminant la Colombie (2-1). Mais la fête est gâchée. Neymar quitte le terrain en fin de match sur une civière, victime d'un coup dans le dos donné par le Colombien Juan Zuniga. Bilan: une vertèbre fracturée, 40 jours d'arrêt. C'est le début des ennuis pour le Brésil.
Les Anglais appellent ça un "super-sub", un "super-remplaçant". En quarts de finale face au Costa Rica, Louis Van Gaal fait entrer en toute fin de prolongation son gardien remplaçant, Tim Krul, alors que son titulaire Jasper Cillesen n'est pas blessé. Et le gardien de Newcastle arrête deux tirs au but des "Ticos". Voilà les Pays-Bas en demi-finales (0-0 a.p.; 4 t.a.b à 3).
Il y avait le "Maracanazo", depuis que l'Uruguay avait privé du titre mondial le Brésil à domicile en 1950. Il y a désormais le "Mineirazo", du nom du stade de Belo Horizonte, où les rêves de gloire de la Seleçao se fracassent. L'Allemagne inflige la pire défaite de son histoire à la sélection du pays du "futebol" roi (7-1).
David Luiz, capitaine de ce soir de cauchemar, demande, en larmes, pardon au peuple brésilien. Au passage, Miroslav Klose devient le meilleur buteur en Coupe du monde avec 16 buts, soit un de plus que Ronaldo "O Fenomeno".
C'est la belle histoire de la finale Allemagne-Argentine. Mario Götze avait perdu sa place de titulaire au fil des matches du tournoi. En finale, le joueur du Bayern Munich entre à la 88e minute. Et c'est lui qui marque le but du titre suprême à la 113e (1-0). C'est lui, l'autre "super-sub" de la compétition avec Krul. Lahm, le capitaine de la "Mannschaft", peut ensuite soulever la Coupe du monde, la quatrième pour l'Allemagne.
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