Route du Rhum 2018 : Gabart et Joyon ont avalé plus de la moitié du parcours

COMPTE-RENDU - Entre mercredi 7 novembre dans l'après-midi et jeudi 8 novembre aux alentours de midi, l'avance de Gabart sur Joyon a grandi de 46 à 123 milles.

François Gabart sur son trimaran "Macif" le 29 octobre 2018 à Saint-Malo

Crédit : DAMIEN MEYER / AFP

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Le Français François Gabart (Macif), aux commandes de la Route du Rhum, continuait de distancer son dernier rival en Ultime, son compatriote Francis Joyon (Idec Sport), jeudi midi, leurs deux trimarans géants navigant dans des conditions plus clémentes que l'arrière de la flotte, toujours mise à rude épreuve.

Entre mercredi 7 novembre dans l'après-midi et jeudi 8 novembre aux alentours de midi, l'avance de Gabart sur Joyon a grandi de 46 à 123 milles (de 74 à 198 km). Si au dernier pointage (11h45), les deux maxi-trimarans - 32 m de long et 23 m de large - filaient dans la matinée à une vitesse comparable, proche de 23 nœuds (43 km/h environ), la moyenne sur les dernières 24 heures du cadet des deux skippers était supérieure, de trois nœuds, à celle de son aîné.

Hyper content de ce que j'ai fait cette nuit

François Gabart

"Je suis hyper content de ce que j'ai fait cette nuit. Je me suis bien battu pour faire avancer le bateau, a raconté le vainqueur du Vendée Globe 2012/2013. C'était un peu plus compliqué parce qu'on n'avait pas trop de vent (...) Je ne vais pas me relâcher, même si je vais veiller à ne pas perdre d'énergie inutilement. Je ne vais pas faire n'importe quoi et attaquer comme un malade mais on va tenter de gagner par-ci par-là quelques milles".

Quatre jours après leur départ de Saint-Malo, les machines géantes de Gabart et Joyon ont avalé plus de la moitié du parcours devant les mener jusqu'à Pointe-à-Pitre, en Guadeloupe. Ce sont les deux derniers Ultimes capables de se disputer la victoire après les avaries précoces connues par Sébastien Josse, Armel Le Cléac'h et Thomas Coville - bien que ce dernier ait fait part de sa volonté de reprendre la mer quand elle le permettra pour "finir l'histoire".

Mer déchaînée

Si les conditions se sont apaisées pour le duo de tête, le gros de la flotte, déjà largement réduite, continue d'être secoué par une mer déchaînée alors qu'une nouvelle dépression se profile. Mercredi, sur les 123 bateaux au départ du port malouin, 53 avaient cassé ou s'étaient réfugiés dans un port en attendant des conditions plus calmes. Un de plus a démâté jeudi matin : celui du Français Fabrice Payen ("Vent debout", catégorie Rhum Multi) au large du Portugal.

En Imoca, le monocoque du Vendée Globe, le Britannique Alex Thomson (Hugo Boss) mène toujours la danse.

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