Jean Schopfer est né le 28 mai 1868 à Morges en Suisse. Mais Suisse, il ne l’est pas, il est Français, puisque sa famille, protestante, s’est exilée sur les terres helvètes deux siècles plus tôt quand il ne faisait bon afficher cette branche du christianisme.
Mais lui fait le choix de revenir à Paris où il intègre l’École du Louvre dont il sort diplômé. Il décide alors de devenir écrivain et journaliste. Pour cela, il se choisit un pseudonyme, Claude Anet, nom du rival amoureux de Jean-Jacques Rousseau dans le cœur de Mme de Warens, tout ça finira d’ailleurs en ménage à 3.
Grand voyageur, il couvre notamment la Révolution Russe en 1917. Les grands événements historiques l’inspirent aussi pour son métier de romancier. La preuve, en 1930, lorsqu’il publie son best-seller, Mayerling, adapté deux fois au cinéma, avec Danielle Darrieux d’abord en 1936, puis, c’est la version la plus connue, en 1968 avec Catherine Deneuve, Omar Sharif et Ava Gardner.
Car si Claude Anet a écrit des romans, Jean Schopfer, s’est mis dès son plus jeune âge au sport : le cyclisme, la natation à un bon niveau, mais surtout le tennis où là il excelle. Voilà pourquoi en 1892, à 24 ans, il participe aux Championnats de France à Paris, un tournoi dont c’est la 2ème édition. La première s’était déroulée sur herbe mais là elle a été remplacée par de la terre battue.
Il atteint la finale et en la remportant 6/2 1/6 6/2 face à l’Américain Francis Louis Fassett, Jean Schopfer entre dans l’histoire. Car ce tournoi, on le connaît tous, sous le nom qu’il prend en 1925 : les Internationaux de France. Jean Schopfer est considéré aujourd’hui comme le premier Français vainqueur de Roland-Garros.
Et ce n’est pas tout, puisque l’année suivante, s’il perd cette fois en finale, en revanche, il la gagne avec son partenaire. Il devient donc aussi le premier Français vainqueur de Roland-Garros en double ! Il en restera là pour sa carrière au tennis.
C'est un sport qu’il continuera à magnifier avec sa plume d’écrivain puisqu’en 1927, il publie un livre consacré à la championne qui a donné son nom à un des courts Porte d’Auteuil, Suzanne Lenglen. 4 ans plus tard, il meurt à Paris, on est en 1931, l'année où Roland est remporté par l’un des fameux Mousquetaires, Jean Borotra.
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