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PORTRAIT - Wimbledon : Nick Kyrgios, le prodige aux allures de vilain petit canard

Le joueur australien (27 ans) dispute ce dimanche 10 juillet sa première finale en Grand Chelem à Wimbledon.

Nick Kyrgios, toujours très expressif sur un court de tennis.
Nick Kyrgios, toujours très expressif sur un court de tennis.
Crédit : SEBASTIEN BOZON / AFP
Baptiste Marin
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Il avait démarré son tournoi par un succès très accroché en cinq sets face à un espoir britannique. Deux semaines plus tard, Nick Kyrgios a passé les tours et a notamment profité du forfait de Rafael Nadal pour décrocher son ticket pour la finale de Wimbledon. L'Australien a l'opportunité de glaner le plus prestigieux trophée de sa carrière, un Grand Chelem, sur le gazon plus ou moins vert de Londres, le Graal pour un joueur de tennis.

45e joueur mondial avant cette édition 2022, 13e à son meilleur en 2016, Nick Kyrgios s'est révélé aux yeux du monde, dans ce même tournoi de Wimbledon, avec un succès retentissant sur Rafael Nadal et une qualification pour les quarts de finale en 2014 alors qu'il était invité par les organisateurs. Avec cette performance, NK a acquis le statut de prodige, attendu comme la future superstar du tennis mondial

Le talent de l'Australien de 27 ans est indéniable. Son service est presque inarrêtable, son coup droit est surpuissant. Avec son bras et sa main droite, Nick Kyrgios est réellement capable de tout, vraiment tout. Services à la cuillère, coups entre les jambes, services à la cuillère entre les jambes, l'homme aux six titres sur le circuit ATP est l'un des joueurs les plus spectaculaires du circuit. Sa bonne entente avec Gaël Monfils n'est pas le fruit du hasard.

Unique en son genre

Si la troisième levée du Grand Chelem rime plus avec tradition et élégance, le natif de Canberra est plus dans le rock'n'roll et dans le show. Et sa présence sur un court de tennis attire les foules du monde entier. Dans ce Wimbledon, l'Australien a brillé, pas uniquement grâce à son jeu. 

Casquette à l'envers, pipelet invétéré, un flow digne d'un joueur NBA, hésitant dans son adolescence entre le tennis et le basket, le style "made in Kyrgios" est unique. En moins de deux semaines, l'Australien a eu le temps de cracher en direction des spectateurs à l'issue d'un match, de partir au clash face à Stefanos Tsitsipas, d'oublier les coutumes de Wimbledon en portant notamment une casquette rouge (seul le blanc est autorisé) ou de manger de sushis en pleine conférence de presse. 

Si Nick Kyrgios n'a pas encore répondu aux attentes placées en lui, son comportement fait souvent débat. "Avec lui, c'est un véritable cirque. Il a amené le tennis vers les pires bassesses en termes de fair-play, de tricherie, de manipulations, de violences verbales, de comportements agressifs envers les arbitres", confiait Pat Cash, ancienne gloire du tennis australien. 

Pris par la patrouille

Depuis le début de sa carrière, NK cumule plusieurs centaines de milliers de dollars d'amende, des semaines de suspensions pour des propos injurieux ou encore une disqualification au tournoi de Rome en 2019. Grand fan de Roger Federer, le 45e joueur au classement ATP n'a pas toujours été tendre avec Rafael Nadal, Novak Djokovic et d'autres figures du circuit masculin. 

En-dehors des courts, Nick Kyrgios a aussi fait l'actualité récemment. En début de semaine, une citation à comparaitre devant le tribunal de Canberra a concerné l'Australien. Il est accusé d'avoir agressé une ancienne petite amie lors d'un incident survenu en 2021. 

Cette qualification pour la finale de Wimbledon est peut-être le signe d'un regain mental. L'Australien a récemment admis avoir eu des pensées suicidaires il y a quelques années. Et la crise sanitaire, en particulier sur l'année 2020, a beaucoup affecté le joueur. L'éloignement avec l'Australie et les voyages liés à ses déplacements pour les tournois ont aussi été un problème. 

"Il apprécie enfin où il se trouve", indique sa mère Norlaila au sujet d'une possible métamorphose de son fils. Très actif sur les réseaux sociaux, Nick Kyrgios partage de nombreuses photos en compagnie de sa nouvelle petite amie Costeen Hatzi. Peut-être son trèfle à quatre feuilles qui lui permettra d'aller chercher dimanche une couronne au royaume de Sa Majesté. 

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