Romain Bardet a appelé lundi 25 avril au "respect" et à "réfléchir sur (leurs) responsabilités communes", après la grave chute survenue la veille dans Liège-Bastogne-Liège. Julian Alaphilippe a notamment été grièvement blessé. Pneumothorax, omoplate fracturée, deux côtes cassées : le bilan s'avère très lourd pour le double champion du monde français (29 ans), qui se trouve toujours à l'hôpital.
Transporté à Herentals, au Nord-Est de la Belgique, au centre médical utilisé par l'équipe belge Quick-Step pour ses blessés, le natif de Saint-Amand-Montrond est entré dans une zone de turbulences et d'interrogations. Combien de temps durera son indisponibilité ? Quels nouveaux objectifs pourra-t-il se fixer ? Devra-t-il attendre la fin de l'été et la défense de son titre mondial en Australie ?
La nature des blessures l'oblige à reconsidérer complètement sa saison. Sur les images TV aériennes, vues et revues par le commissaire VAR de l'Union cycliste internationale, il est impossible de démontrer les responsabilités de cette chute qui a jeté à terre une partie du peloton à 60 km de l'arrivée. Romain Bardet, qui était bien placé, a évoqué une touchette entre le Britannique Tom Pidcock et le Français Jérémy Cabot.
Toujours est-il que cette chute massive s'est produite en descente, à près de 70-80 km/h selon le Français de l'équipe DSM, avec des lourdes conséquences pour Alaphilippe et plusieurs autres coureurs (Elie Gesbert et Dorian Godon notamment). Cela est récurrent depuis le début de l'année. Le matériel, de plus en plus rigide et performant, autorise visiblement de moins en moins les écarts sur le vélo.
En débarquant à Liège, Alaphilippe pensait en avoir fini avec son début de saison "en dents de scie", selon son expression. "Je suis tombé malade et j'ai été pris dans plusieurs chutes, j'ai perdu des semaines d'entraînement importantes", analysait-il. Surtout en raison de son soleil spectaculaire des Strade Bianche, début mars, qui l'a durablement contrarié.
Si sa deuxième chute, à la mi-avril, dans la Flèche brabançonne, est apparue moins grave, le 5e du Tour de France 2019 a encaissé un nouveau coup. "Même les chutes où tu te relèves sans avoir mal, ce n'est jamais anodin", rappelait-il avant Liège-Bastogne-Liège. Cette fois, "Alaf" ne s'est pas relevé tout seul.
Le voilà devant l'inconnue même s'il a déjà traversé des périodes difficiles, entre autres après sa chute dans le Tour des Flandres 2020 (double fracture à la main droite). Son programme à court terme (repos, stage en altitude en mai, Dauphiné début juin) ne peut être que chamboulé, avec une très lourde hypothèque sur le Tour de France dont le départ sera donné le 1er juillet à Copenhague quelques jours après son 30e anniversaire (le 11 juin).
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