Depuis le début de l’invasion russe le 24 février dernier, la vie sportive s’est arrêtée en Ukraine. Le match de handball qui va se tenir au Havre samedi 23 avril (19h30), dans le cadre des éliminatoires de l’Euro 2022 féminin, est donc plus qu’une rencontre, à la fois pour l’équipe du sélectionneur Ukrainien Vitali Andronov et pour toute la délégation française.
En effet, c’est la Fédération française de handball qui a
financé la venue des Ukrainiennes, 3es de leur groupe de quatre (2 points en trois matches) derrière les Croates (4 pts en cinq matches) les Bleues (8 pts en cinq matches), championnes olympiques et déjà qualifiées pour
l’Euro. La compétition se tiendra en novembre prochain en Slovénie, en Macédoine du Nord et
au Monténégro.
"On s’est beaucoup battu pour que cette rencontre ait
lieu, a expliqué Rémy Lévy, vice-président de la FFH vendredi 22 avril lors de la réception officielle des deux délégations à l’hôtel de ville du Havre. Le sport, c’est la fraternité. C’est aussi un vecteur de paix". En prenant intégralement en charge le coût du trajet et
l’hébergement, la Fédération a dépensé 30.000 euros pour faire venir les Ukrainiennes
qui pour la plupart évoluent en République Tchèque et en Hongrie, mais aussi au
club de Lviv.
C’est très spécial pour nous d’être ici
Iryna Glibko, capitaine de la sélection ukrainienne
"C’est très spécial pour nous d’être ici, a de son côté indiqué Iryna Glibko, la capitaine de la sélection ukrainienne. C’est aussi tellement émouvant car grâce à nos amis français nous avons la possibilité d’être en France. On est très reconnaissant de nous permettre de continuer de jouer ces qualifications pour l’Euro".
Au cours de cette réception et avant que les joueuses ne
partent s’entrainer avant la rencontre qui se jouera au Dock Océane, les larmes des Ukrainiennes ont coulé lorsque l’hymne national a été
joué dans la salle par une formation de jeunes Havrais.
"Ce sera forcément un match pas comme les autres", a souligné la capitaine de Bleues Estelle Nze Minko. "Il y a de la mélancolie, de la tristesse et du bonheur d’être là avec elles. Grâce à cette rencontre, elles sortent de leur quotidien, des mauvaises nouvelles qu’elles apprennent chaque jour. Demain, au coup de sifflet, ce sera très certainement intense".
En octobre dernier lors de leur première confrontation en
phase de poules, l’équipe
de France féminine l’avait emporté 28 à 25 à Soumy, au Nord-Est de l’Ukraine.
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