DIAPORAMA - JO 2018 : Gabriella Papadakis a vécu son "pire cauchemar"

"Un cauchemar" qui arrive le jour le plus attendu d'une jeune carrière. Après quelques secondes seulement du premier des deux programmes à effectuer. Mais finalement pas de conséquences rédhibitoires, même si la quête de l'or se complique un peu. Le collier en tissu de la robe de Gabriella Papadakis s'est détaché lundi 19 février, laissant parfois apparaître un sein, mais ni elle ni son partenaire Guillaume Cizeron n'ont craqué. 

Mieux, ils ont tenu le choc. Crédités de 81,93 points, les Français comptent 1,74 point de retard sur Virtue et Moir, auteurs d'un excellent programme court récompensé par un record du monde (83,67 points, contre 82,68). Un écart pas insurmontable pour le couple de danse sur glace, qui dispute ses premiers Jeux Olympiques. 

"Mon pire cauchemar est arrivé aux Jeux olympiques. Ça m'a beaucoup déconcentrée", a regretté Papadakis, des larmes au coin des yeux, mais qui n'a évité ni le passage en zone mixte, ni celui en conférence de presse. "Je me suis dit que je n'avais pas le choix, qu'il fallait continuer. C'est ce qu'on a fait. On peut être fiers de nous parce qu'on a été capables de faire une super performance malgré ce qui est arrivé". 

Impossible d'arrêter pour la remettre en place

"C'était dans notre esprit pendant tout le programme, c'est sur le twizzle (série de pas tournants, ndlr) que ça nous a le plus affectés, parce que quand vous tournez, c'est dur de garder votre robe alors qu'elle ne tient plus", a ajouté Cizeron. Impossible cependant pour les doubles champions du monde (2015 et 2016) et quadruples champion d'Europe en titre d'interrompre leur prestation. Une telle décision leur aurait coûté cinq points : rédhibitoire dans la course à l'or. 

Papadakis avait pourtant pris la peine, comme elle en a l'habitude à chaque fois qu'elle porte ce costume depuis le début de l'hiver, de renforcer les crochets qui ferment le haut de sa tenue en la cousant de quelques points par sécurité. Mais elle n'a pu éviter que l'incident laisse apparaître en partie sa poitrine. Malgré tout, le duo clermontois a gardé le cap. 

"Je ne connais aucune autre fille qui aurait été capable de finir la performance de cette façon même avec le haut complètement défait. Elle a des nerfs d'acier, admire Marie-France Dubreuil, qui forme avec Romain Haguenauer et Patrice Lauzon le trio d'entraîneurs des Français au Québec. Guillaume a essayé de lui remonter pour qu'ils puissent continuer, ils ont fait un travail d'équipe incroyable".