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Pourquoi des épreuves des JO 2030 en France pourraient avoir lieu... aux Pays-Bas

La France ne dispose pas d'anneau de vitesse pour les épreuves de patinage et doit donc trancher entre deux dossiers : l'Oval de Turin (Italie) et le Thialf de Heerenveen (Pays-Bas), avec un penchant pour l'option batave.

L'anneau de vitesse de Thialf, à Heerenven (Pays-Bas), le 25 septembre 2025.

Crédit : Wouter de Wilde / ANP MAG / ANP via AFP

Gabriel Joly & AFP

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Les Alpes françaises, de Nice à la Haute-Savoie, en passant par les Pays-Bas. Tandis que la commission du Comité international olympique (CIO) dédiée au suivi des Jeux olympiques 2030, dans les régions Auvergne-Rhône-Alpes (Aura) et Provence-Alpes-Côte d'Azur (Paca), se rend pour la première fois dans plusieurs stations qui devraient accueillir des compétitions du lundi 1er au mercredi 3 décembre, il reste encore quelques incertitudes sur la carte définitive des sites.

Fait étonnant : on devrait également bien voir des épreuves se tenir à l'étranger. On sait déjà que Nice accueillera les épreuves de glace, tandis que celles sur neige auront lieu en Savoie, en Haute-Savoie et dans le Briançonnais. À ce titre, Courchevel, La Plagne, La Clusaz ou encore Le Grand-Bornand devraient en être, tandis que Val d'Isère - un temps écarté - semble de retour dans le match avec Méribel. Mais aucune de ces communes ne disposent d'un anneau de vitesse pour le patinage.

La France ne possède tout simplement pas un tel équipement, dont la piste doit mesurer au moins 400 mètres. Elle a d'ailleurs repoussé l'idée de s'en doter, que ce soit de façon pérenne ou temporaire, comme ce sera par exemple le cas à Milan, après avoir envisagé Nice.

Résultat, le comité d'organisation (Cojop) doit trancher entre l'Oval de Turin en Italie, et le Thialf d'Heerenveen aux Pays-Bas. Mais l'option batave a pris de l'ampleur ces dernières semaines.

Économies et expertise batave

D'abord parce que le premier, utilisé pour les Jeux d’hiver 2006 et situé dans le parc des expositions local, sert aujourd’hui de lieu de congrès ou de séminaires d’entreprises. Sa reconfiguration nécessiterait ainsi des travaux de remise aux normes dont le prix semble assez prohibitif.

"L'Italie, ça me paraît à côté de chez moi. Les Alpes françaises, les Alpes Italiennes, ce sont les Alpes", mettait en avant en octobre Renaud Muselier, président de la région Paca avant de rajouter : "Maintenant, si c'est pour perdre de l'argent en Italie, autant qu'on aille en gagner en Hollande", où le patinage est le sport-roi.

En 2022, la discipline a apporté 12 médailles aux Pays-Bas sur 17 au total (dont six titres) à Pékin. Autrement dit, cela assurerait d'un succès populaire majeur sur place, dans un pays où les habitants vont régulièrement patiner sur les canaux gelés.


Le Thialf, propriété de la Fédération royale néerlandaise de patinage, a par ailleurs l'avantage d'être très moderne avec ses 12.500 places. Selon Le Monde, l'équipement pourrait même être mis à disposition des athlètes français pour s'entraîner durant les prochaines olympiades si Heerenveen est choisi. "L’occasion d’une vie" pour Ludovic Royé, directeur technique national de la Fédération française de roller et skateboard, qui a récupéré la délégation sur le patinage de vitesse, il y a deux ans.

"Ce serait un accélérateur de performance formidable, c’est ce qui se fait de mieux. Les Néerlandais paieraient tout et auraient un plan héritage pour les Français. Ce serait absurde d’aller voir ailleurs", a-t-il ajouté le mois dernier auprès du journal.

Décision au printemps

Un conseil d'administration du Cojop prévu le 15 décembre doit examiner ces deux dossiers mais ne devrait pas encore rendre de décision, celle-ci étant attendue seulement ai printemps. 

Lors des visites de chantier et réunions plénières de cette semaine dans les Alpes, la délégation du CIO - qui doit aussi se pencher sur la question des sites paralympiques - sera accompagnée par l'ensemble des représentants du sport français, de la ministre Marina Ferrari aux présidents des régions Paca et Aura, sans oublier des élus locaux ou encore des responsables de fédérations.

La commission de coordination est présidée par Pierre-Olivier Beckers-Vieujant, qui l'avait déjà pilotée pour les Jeux de Paris 2024. Elle est composée de représentants du CIO, de fédérations internationales de sports ainsi que d'athlètes et d'experts. Christophe Dubi, directeur exécutif des JO du CIO, sera également présent. 

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