Johnny Hallyday : comment Michel Berger et Jean-Jacques Goldman l'ont ramené au sommet de sa carrière
PODCAST - Dans les années 80, Johnny Hallyday n’est plus l’idole incontestée des débuts. Divorces, albums inégaux, image égarée : la décennie s’ouvre dans le doute. Mais à force de travail, de rencontres artistiques décisives comme Michel Berger et Jean-Jacques Goldman, et de tournées ambitieuses, Johnny retrouve sa place de patron du rock français.
Johnny Hallyday sort essoré des années 70. Il a beaucoup produit au cours d'une décennie qui a été difficile pour de nombreux chanteurs. En parallèle, le voilà divorcé de Sylvie Vartan en 1980 après quinze ans de mariage. Il enchaîne une relation express avec l’actrice Babeth Étienne, puis rencontre Nathalie Baye, avec qui il aura une fille, Laura, en 1983.
En studio comme sur scène, Johnny cherche un second souffle. En 1980, son album À partir de maintenant, malgré des titres écrits par Daniel Balavoine ou Michel Polnareff, déçoit. Le public ne suit pas, les tubes manquent. Même constat pour Pas facile en 1981, où l'idole des jeunes se livre davantage, évoquant ses blessures et ses rapports compliqués avec la presse et son fils David. Malgré les albums qui s'enchaînent entre 1980 et 1984, pas un tube, Il doit vite amorcer un virage.
L'envie de renaître
L’année 1984 marque un tournant décisif. Michel Berger, grâce à Nathalie Baye, entre dans sa vie artistique. Johnny lui demande une chanson, le compositeur lui offre un album entier : Rock’n’roll attitude. Avec des titres comme Le chanteur abandonné ou Quelque chose de Tennessee, Johnny dévoile une nouvelle facette : plus humaine et plus touchante. L’album est un triomphe. Johnny redevient incontournable.
La transformation se poursuit avec Gang en 1986, écrit et réalisé par Jean-Jacques Goldman. L’album aligne les tubes : L’envie, Je te promets, Laura… Johnny conquiert une nouvelle génération de fans et impose une version plus mature de lui-même.
Johnny se lance dans l'aventure des Enfoirés
Côté scène, il se retrouve à Bercy, lance une tournée géante mise en scène par Berger, et est sacré "artiste de l’année" aux Victoires de la musique.
Les drames ne l’épargnent pas pour autant. Il perd son père, Léon Smet, en 1989. Une douleur ancienne refait surface, celle d’un père absent : "Je n'ai jamais dit papa à un mec", dira-t-il. Mais cette même année, il lance aussi l’aventure des Enfoirés avec Goldman, Mitchell, Sardou et Sanson. Un acte fondateur dans sa carrière d’icône populaire, car il est entré dans les cœurs, pour de bon.
>> RTL archives secrètes : Johnny Hallyday. À travers un récit long format, Laurent Marsick retrace la vie du chanteur, de ses débuts modestes à Paris jusqu'à son ascension fulgurante en tant qu'icône du rock français.
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