"Je suis un OVNI" : Aya Nakamura revient sur la polémique autour de sa participation à l'ouverture des JO de Paris 2024

Après les JO, Aya Nakamura poursuit sa Destinée avec son cinquième album. La chanteuse francophone signe un retour soigné et minimaliste, loin du tumulte qui avait accompagné sa participation à la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024. La chanteuse franco-malienne, l'une des voix francophones les plus écoutées au monde, avait été la cible d'une vague de commentaires racistes à son encontre, issue de l'extrême droite. 

"Au début, c'était un point d'interrogation", confie-t-elle sur France Inter ce mardi 25 novembre. "Je me suis demandé pourquoi j'ai énervé ces personnes, qui dénigraient autant ma musique, et pourquoi j'arrivais à marquer autant les esprits", poursuit l'artiste de 30 ans. 

Cette campagne de dénigrement en partie raciste et de cyberharcèlement s'explique, selon elle, parce qu'elle est "issue de banlieue, et que je ne suis pas du tout dans les codes". "Je suis un OVNI", assure Aya Danioko, son nom civil. Et d'affirmer : "Certains disent que c'est parce que je suis noire mais ce n'est pas forcément qu'une couleur de peau, c'est mon langage, c'est l'énergie que je renvoie, la nonchalance."

"On a choisi cette chanson pour répondre"

Au départ, il n'était pas prévu qu'Aya Nakamura interprète une reprise de For me formidable de Charles Aznavour. "Je devais juste chanter Pookie et Djajda. Comme il y a eu les polémiques, tout ce brouhaha de méchancetés autour de moi, on a décidé de faire un petit pique et de choisir cette chanson pour répondre", se souvient-elle sur France Inter.

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Aya Nakamura

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Elle raconte également avoir "tout donné" pendant la période olympique. "Pendant deux-trois mois, j'étais encore en pause. J'avais l'impression de ne plus rien ressentir", confie celle qui se décrit comme une "femme alpha" hypersensible. "Quand on est hypersensible et qu'on ressent certaines choses, au bout d'un moment on a tellement d'émotions reliées que des fois on est anesthésié, on ne ressent plus."

Une pause pour mieux revenir.  Aya Nakamura donnera trois concerts au Stade de France en mai 2026, dont les 240.000 places se sont écoulées en un temps record. Avec ce triplé, elle rejoint le cercle fermé des artistes féminines programmées en solo dans la plus grande enceinte de France, aux côtés de Beyoncé, Madonna et Mylène Farmer.