Augustin Trapenard sur RTL : "L'été, chez Vivaldi, c'est exactement ce qu'on est en train de vivre"

Dans sa chronique du vendredi 12 septembre, le journaliste montre comment les "Quatre saisons" de Vivaldi résonnent avec l'actualité, bien qu'elles aient 300 ans.

Augustin Trapenard sur RTL

Crédit : RTL

Essayons de retrouver un peu d'harmonie, avec Les Quatre Saisons de Vivaldi

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Essayons de retrouver un peu d'harmonie, avec Les Quatre Saisons de Vivaldi

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Pour sa chronique du vendredi 12 septembre, Augustin Trapenard met en avant les Quatre saisons de Vivaldi, chef-d'œuvre de la musique baroque qui fête ses 300 ans en 2025. Il s'intéresse particulièrement à la façon dont Vivaldi raconte musicalement la possibilité d'une harmonie.

"C'est quand même important, l'harmonie aujourd'hui, une harmonie avec la nature, mais aussi une harmonie entre les hommes", a décrit le journaliste. Dans le premier mouvement du printemps, un dialogue a lieu entre le violoniste et son orchestre. "C'est une conversation où on s'écoute, on se répond, chaque instrument à sa place, chaque voix cohabite, et ensemble, on construit une harmonie".

Pour l'instant, nous sommes toujours en été. "L'été, chez Vivaldi, c'est exactement ce qu'on est en train de vivre 300 ans plus tard". La partition de l'été est accompagnée d'un poème écrit par Vivaldi qui dit : "L'homme languit, le troupeau se flétrit et l'arbre brûle". "C'est le temps de la division de toutes les crises, y compris climatiques, politiques, sociales, qui éclatent avec fracas dans le troisième mouvement de l'été".

"L'harmonie revient toujours"

Le tempo est de plus en plus rapide, les accords frappés miment la brutalité du monde. "On ne dialogue plus là, on est emporté dans le chaos. C'est comme si Vivaldi avait su saisir musicalement l'orage de cette fin d'été, le fracas du monde, aujourd'hui en 2025".

"L'automne chez Vivaldi, c'est justement l'harmonie retrouvée. C'est la saison de la récolte, de la fête, de la joie partagée. Mais ce que nous dit Vivaldi, c'est qu'en automne, il faut quand même se méfier des débordements liés à l'ivresse. Le concerto de l'automne est celui qui appelle à la vigilance.

En fait, ce que nous dit Vivaldi depuis trois siècles, et c'est absolument magnifique, c'est que dans le cycle des saisons et de la vie, l'harmonie revient toujours. Mais elle se travaille, elle se négocie, et elle se gagne surtout au prix de la vigilance.

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