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Marine Le Pen condamnée : un orchestre accueille la cheffe des députés RN avec "L'Ode à la Joie" devant TF1
VIDÉO - Après son interview face à Gilles Bouleau le 31 mars 2025 au 20h de la première chaîne, un collectif s'est réuni pour envoyer un message à Marine Le Pen.
Marine Le Pen sur TF1 le 31 mars 2025
Crédit : AFP
Violons, flûtes et trompettes. C'est un comité d'accueil bien particulier qui attendait Marine Le Pen devant la tour TF1 à Boulogne-Billancourt le 31 mars 2025. Armés de leurs instruments, les musiciens d'un petit orchestre engagé se sont réunis devant l'entrée de la chaîne de télévision alors que la cheffe des députées Rassemblement national (RN), fraîchement condamnée, sortait de son interview menée par Gilles Bouleau.
L'Ode à la joie, issu de la célèbre neuvième symphonie de Beethoven, a été jouée et chantée par l'Orchestre du Nouveau Monde, un collectif de "jeunes engagés pour la justice sociale et climatique". Un choix directement lié au fond de l'affaire judiciaire qui a vu de nombreux cadres de RN condamnés puisqu'il s'agit de l'hymne de l'Union européenne.
"Jouer I'hymne européen, c'est un symbole important alors que de nombreux cadres du RN ont été reconnus coupables d'avoir volé dans les caisses européennes. L'Hymne à la joie était tout trouvé pour célébrer Ia victoire des valeurs européennes sur ceux qui en abusent !", a déclaré dans un communiqué Laure Sichel, musicienne et organisatrice de la performance.
Quelque 8 millions de téléspectateurs ont suivi l'interview de Marine Le Pen au JT de TF1, après sa condamnation à une inéligibilité immédiate pour 5 ans. Au total, l'ensemble du 20h a réuni en moyenne près de 7 millions de téléspectateurs, pour une PDA de 35%, selon les données de Médiamétrie. C'est bien plus que les scores habituellement enregistrés par ce programme.
Marine Le Pen a été condamnée à 5 ans d'inéligibilité pour détournement de fonds publics pour avoir fait prendre en charge par le Parlement européen des personnes qui travaillaient en réalité pour son parti. La dirigeante du RN, qui va faire appel, voit désormais son avenir sérieusement compromis alors qu'elle faisait figure de favorite pour l'élection présidentielle de 2027 après trois tentatives infructueuses.
Sur le plateau, la députée du Pas-de-Calais a dénoncé une "décision politique", un "jour funeste pour notre démocratie" et "des pratiques que l'on croyait réservées aux régimes autoritaires". "Je ne vais pas me laisser éliminer ainsi", a-t-elle martelé, exigeant une audience en appel rapide.
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