Le 8 juillet 2006, après huit saisons, c'est la der des der Tout le monde en parle, l'émission animée par Thierry Ardisson et diffusée sur France 2. Quand les invités arrivaient pour Tout le monde en parle, "ils étaient terrorisés et je ne me rendais pas compte" reconnaît Thierry Ardisson au micro de Jour J. "Je pouvais leur dire n'importe quoi. C'étaient des stars qui venaient un peu se mettre comme ça sous le feu des questions, c'était chaud", poursuit-il.
Lors de cette dernière émission, "je m'en foutais, car je vais vous dire la vérité, j'avais déjà signé avec Canal. Mais, c'est vrai que je trouvais ça parfaitement injuste qu'on arrête une émission qui faisait déjà 2 millions de téléspectateurs par semaine", ajoute Thierry Ardisson. "C'était plus qu'une émission, c'était un phénomène de société (...) Je ne me rendais pas compte de l'importance que ça avait, parce que je travaillais beaucoup aussi, je n'étais pas dans l'idée de me regarder", reconnaît-il.
"Alors, que s'est-il passé pour que ça s'arrête Tout le monde en parle ?" lui demande Flavie Flament dans Jour J. "Je faisais une émission sur Première qui s'appelait Dîner Royal au 93 Faubourg Saint-Honoré. Et le patron de France Télévisions, à l'époque, m'a dit : 'Il faut choisir. Je ne veux pas que des gens de France Télé aillent sur d'autres chaînes' (...) Je lui dis : 'Non ce n'est pas normal. Si tu veux que j'arrête, donne-moi une autre émission, je suis un entrepreneur privé.'", explique Thierry Ardisson qui est ensuite viré de France Télé.
Certains et certaines se souviennent des séquences "provoc" de Tout le monde en parle dont la question de Thierry Ardisson à Michel Rocard : Est-ce que sucer c'est tromper ? en 2001."La provoc était-elle indispensable ?", interroge Flavie Flament.
"Ce n'est pas ça. C'est parce qu'au début j'avais le trac (...) J'ai commencé à 35 ans, je n'avais pas la vocation d'être animateur télé, pour moi ça me semblait un boulot assez ridicule (...) Et le fait d'avoir le trac je me disais qu'il n'y a pas de raison que les gens en face de moi ne soient pas aussi malheureux que moi", explique-t-il.
"Les gens disaient : 'Il est nul comme animateur, mais il a un culot d'enfer' (...) Si je n'avais pas été mal à l'aise, je n'aurais eu aucun succès (...) j'ai transformé le handicap (le trac) en positif ", révèle aussi l'animateur.
Tous les jours dans Jour J, de 20h à 21h sur RTL, Flavie Flament vous fait découvrir les grands moments d’actualité qui ont marqué la mémoire collective.
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