Le 5 janvier 1975, l'ORTF s'arrête à l'initiative de Jacques Chirac, alors Premier ministre de Valéry Giscard d'Estaing.
"C'est Valéry Giscard d'Estaing qui décrète que c'est la télévision de papa De Gaulle et qu'il faut là d'un seul coup passer à une nouvelle ère. Et il va révolutionner la télévision en dissolvant l'ORTF", démarre Philippe Thuillier, producteur, auteur du documentaire ORTF : Ils ont inventé la télé et La télé des années 70, quand Giscard était président, au micro de Jour J.
Valéry Giscard d'Estaing va alors "créer trois sociétés : TF1, Antenne 2 et FR3. Il va les mettre en concurrence, mais il ne va pas franchir le pas, ce sera Mitterrand plus tard, d'en privatiser une sur les trois. Donc, les trois chaînes restent sous sa tutelle. Finalement, ça ne change pas grand-chose, sauf qu'il y a la guerre de l'audience", poursuit le producteur. L'audience est en effet arrivée à la fin des années 70, ajoute Flavie Flament.
Il y a tout à écrire dans cette nouvelle ère de la télévision, avec en même temps tous les bénéfices de tout ce qui s'était passé pendant l'ORTF. Est-ce que justement l'audience a changé des choses sur la qualité des programmes ? "La télé est plus professionnelle. On n'est plus ni dans l'artisanat, ni dans la joie de créer", répond Philippe Thuillier. "La télévision est devenue plus industrielle (après l'ORTF, ndlr) (...) là on est vraiment dans la guerre de l'audience donc il pourrait y avoir un nivellement par le bas", décrit encore le producteur.
"Je le retrouve dans les formats, dans les concepts. Effectivement, on n'a pas beaucoup inventé, on a réécrit. C'est vrai que Le petit conservatoire de Mireille ça a un côté Nouvelle Star,La Piste aux étoiles, c'est Le Grand cabaret de Patrick Sébastien. Il y a plein d'analogies", analyse Pierre Thuillier. "Il y a quand même une filiation (...) c'est normal, c'est la vie de l'art, de la mode. On ne doit pas pénaliser ça. On doit se dire que le monde change, mais c'est vrai que c'est très rassurant de revenir souvent aux fondamentaux", ajoute-t-il.
"Peut-être qu'aujourd'hui, on invente un peu moins (...) mais ce n'est peut-être pas dû aux producteurs et aux créateurs. C'est parfois dû à la frilosité des chaînes qui se rassurent en achetant des formats à l'étranger (...) on avait la plus belle télévision du monde à l'époque", conclut-il.
Tous les jours dans Jour J, de 20h à 21h sur RTL, Flavie Flament vous fait découvrir les grands moments d’actualité qui ont marqué la mémoire collective.
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