Soliman le Magnifique, n’était pas destiné à régner. Et, pourtant, il va diriger l’empire ottoman près d’un demi-siècle. Redoutable et fascinant, Soliman reste le sultan le plus respecté d’une longue lignée qui s’est interrompue après la Première Guerre mondiale. Aujourd’hui encore, son règne reste pour beaucoup de Turcs la période la plus glorieuse de l’histoire de leur pays.
Le premier coup d’éclat de Soliman le Magnifique, c'est la prise de l’île de Rhodes, en mer Egée. Un vrai choc pour l’Occident. Le nouveau colosse de Rhodes, c’est bien Soliman qui réussit à chasser les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem et mettre fin à la présence chrétienne sur l’île. Certes, il ne massacre pas la population locale en arrivant, mais la défaite est amère pour les Chrétiens.
En 1526, il fait de la Hongrie un État fantoche qu’il transformera quelques années plus tard en province ottomane. En 1529, c’est Vienne qui est à son tour dans son collimateur… Mais où s’arrêtera donc son appétit de conquête ? Une météo compliquée incite Soliman à se retirer alors que la ville est sur le point de tomber.
Puis, l’impensable, l’inimaginable, l’irréalisable va se produire : une belle et bonne alliance entre François Ier, un catholique bon teint que l’on appelle le "roi très chrétien" et l’infidèle Soliman que l’on appelle le "padişâh de l’islam", l’ennemi affiché de la papauté et de tous les Chrétiens qui peuvent exister en ce bas monde.
Entre François Ier et Soliman le Magnifique se dresse l’immense empire des Habsbourg dirigé par Charles Quint. L'empereur et roi régnait sur l’Allemagne, les Pays-Bas et l’Espagne. Mais saviez-vous qu’il formait le rêve d’un Empire universel, un Empire romain ressuscité ? Un rêve qui pourrait bien devenir réalité si la France devait s’effondrer face à la puissance militaire ennemie.
Et voici qu’à la bataille de Pavie, en 1525, le drame se produi