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Pourquoi on dit "tchin-tchin" en trinquant ? Parlons vin, parlons bien !

Le vin, en France, on en boit, certes. Mais on en parle aussi. Voici une belle vendange d’expressions imagées.

Image d'illustration
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Crédit : kelsey-knight/unsplash
Muriel Gilbert

Noël approche, et je viens de mettre la main sur un livre qui fera grand plaisir sous le sapin d’un ami des mots… et du bon vin. Il s’appelle Parlons vin, parlons bien, par Alicia Dorey, Louise Pierga et Marcelle Ratafia. Alors pourquoi ce livre plus qu’un autre ? Parce qu’il est beau, moderne, bien fichu, instructif et rigolo à la fois, tout ce qu’on aime.

Bien sûr, vous saurez tout sur l’histoire et la fabrication du vin, sur la manière de le déguster, mais sans chichis et sans complexes – on vous autorise même à conserver vos grands crus au frigo et à les boire dans vos plus jolis verres à moutarde. Mais bon, évidemment, ce qui m’a le plus plu, dans ce livre, ce sont les façons de parler du vin, et là, il y a matière, croyez-moi ! Tenez, savez-vous pourquoi on dit tchin-tchin en trinquant, amis des mots ?

Eh oui, il y a un rapport avec la Chine ! Ça remonte à l’année 1900. Un groupe de soldats français sont partis en beuverie avec des autochtones dans la région de Canton. En trinquant, les Français ont cru que les Chinois disaient tchin-tchin, ce qu’ils ont interprété comme un “à votre santé”. Mais les Chinois disaient qing-qing, ce qui veut dire “je vous en prie” (ou tsin tsin, qui veut dire salut, d’après le Larousse). Bref, quand on tchine, ça vient de Chine, mais on ne sait pas trop ce que ça veut dire. Vous me direz, l’important, c’est de trinquer !

“Le jour où les vaches mangeront du raisin !”

Vous apprendrez aussi que le mélange qu’on appelle kir n’a pas été inventé, comme on le dit souvent, par le chanoine Kir (même s’il lui a bien donné son nom). Le chanoine, maire de Dijon et député jusqu’en 1968, a popularisé le cocktail, mais c’est son prédécesseur à la mairie qui l’avait inventé : pour réduire les coûts des réceptions en mairie, il avait décidé de remplacer le champagne par un bourgogne aligoté local. Problème : "ce petit blanc se révèle trop amer pour les palais dijonnais, expliquent les autrices. Pas dégonflé, l’élu a alors l’idée de l’allonger d’un tiers de crème de cassis"… Un pur produit du coin, là encore. Voilà comment on fait des économies, prenons-en de la graine !

À écouter aussi

Vous trouverez aussi dans ce joyeux opus quelques belles citations à replacer au réveillon, comme celles de Francis Blanche, “plus intéressé par le vin d’ici que par l’eau de là”, ou de Jean Gabin : “Je boirai du lait le jour où les vaches mangeront du raisin.” Et, pour finir en beauté, vous réviserez le vocabulaire fleuri de l’ivresse, avec des expressions aussi jolies que : mettre ses pompes à bascule, avoir chaud aux plumes, être rond comme un boudin, un boulon, une queue de pelle, ou un petit pois… tout cela, avec modération, bien entendu !
Parlons vin, parlons bien, c’est aux éditions Le Robert.

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