En Direct
2 min de lecture
Débarquement de Normandie, 6 juin 1944
Crédit : US National Archives / AFP
Il y a 80 ans jour pour jour, les Alliés débarquaient sur les plages de Normandie. Alors que les commémorations du D-Day se déroulent ce jeudi 6 juin en France, de simples mots croisés auraient pu compromettre la libération de la France.
C’est une histoire incroyable qui débute le 18 août 1942. Le lendemain, dans le plus grand secret, les Alliés lancent un raid éclair sur la ville de Dieppe. Nom de code de l’opération : Jubilée. L'objectif est de tester la défense allemande en vue du futur débarquement et d'essayer de dérober une machine Enigma qui permet aux Nazis de coder leurs messages secrets et de les décoder. Mais la veille de cette opération, les agents du MI5, les services secrets, font une étrange découverte.
Pour occuper leur temps libre, certains font les mots croisés du Daily Telegraph, le plus grand quotidien anglais. C'est en y jouant qu'ils découvrent une anomalie dans la grille du jour : pour trouver un mot en six lettres, il y a la définition "french port", port français. Et la réponse, figurez-vous que c’est Dieppe ! Aussitôt, on suspecte quelqu’un de s’être servi du journal pour passer des infos à l’ennemi. Après enquête, on conclut finalement à une simple coïncidence. Affaire classée jusqu’en mai 1944, un mois avant le Débarquement.
À nouveau, les grilles d'un mot croisé interpellent les services secrets à sept reprises. Par exemple, le 2 mai 1944, le mot "Utah" apparaît dans une grille alors qu'il s'agit du nom de code d’une plage du Débarquement. Le 22 mai, "Omaha", une autre plage, est également inscrite. Puis, le 27 mai, celui d'"Overlord", carrément le nom de code du D-Day ! Un petit jeu qui dure jusqu’au 1er juin mais qui sème la panique à bord. En effet, il est trop tard pour tout annuler. Mais dans le doute, le MI5 arrête l’auteur des mots croisés du Daily Telegraph, un professeur connu et reconnu de 54 ans, Leonard Dawe.
Le verbicruciste se dit innocent. Mais les services secrets ont du mal à y croire puisqu'il avait une chance sur plusieurs millions de choisir pile ces mots-là. Et pourtant, le MI5 finira par se rendre à l’évidence après une enquête poussée. Leonard Dawe n’avait aucun lien avec les Allemands et n’était pas entré en contact avec eux. Le mystère reste aujourd’hui encore entier.
L’hypothèse la plus plausible, car ça ne pouvait pas être une coïncidence, c’est que ce prof avait l’habitude de demander à ses jeunes élèves de lui suggérer des mots pour ses grilles. Comme le collège où il enseignait se trouvait dans une zone où il y avait beaucoup de soldats américains, on pense que les gamins avaient entendu ces mots prononcés par des G.I. sans pouvoir se douter une seconde que c’étaient des noms de code du Débarquement !
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte