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Orthographe : quand faut-il écrire partie… ou parti ?

Il y a deux noms qui se prononcent "parti" en français. Les astuces de la correctrice du "Monde" et de RTL pour ne plus nous tromper.

Image d'illustration
Crédit : hans-isaacson/unsplash
Quand faut-il écrire parti ou partiE ?
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Quand faut-il écrire parti ou partiE ?
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Muriel Gilbert

Les homophones, ces mots qui se prononcent de la même manière tout en s’écrivant différemment, font partie des pièges les plus redoutés de notre orthographe blagueuse. Dans le genre, il y en a un qui fait des dégâts en ce moment, si j’en crois mes lectures, c’est "parti/e"…

C’est vrai qu’il y en a, des parti(e)s ! Parti à la pêche ? Parti socialiste ? Partie de campagne ? De manière surprenante, les participes passés du verbe partir ne posent guère de difficultés : elle est partiE, il est partI, ils sont partIS, etc. Mais parti/e est aussi un nom, et là, ce n’est pas la même limonade, d’autant plus que ce sont en réalité deux noms, parti et partie, et on s’emmêle les crayons entre féminin et masculin. La partie, ce peut être "une portion d’un tout", selon mon Petit Larousse 2023, mais aussi la "durée pendant laquelle des adversaires s’opposent dans un jeu", et en droit les parties sont "chacune des personnes qui plaident l’une contre l’autre". 

Ça fait pas mal de sens différents, juste pour partie au féminin ! Un parti, en revanche, c’est une "association de personnes constituée en vue d’une action politique" ou encore "une résolution à prendre", comme quand on "hésite entre deux partis". Et puis il y a le sens vieilli d’une "personne à marier, considérée du point de vue de sa situation sociale : un beau parti".

Parti et partie viennent de partir

Assez naturellement, le parti comme la partie sont nés du verbe partir… Mais quel rapport entre ce verbe, le parti politique et la partie d’un tout ? Le rapport, c’est le premier sens de partir, issu du latin partire : qui ne signifiait pas quitter un endroit mais diviser en parts, en parties. Et un parti, c’est un groupe de personnes unies contre d’autres, donc séparées des autres.

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La bonne nouvelle, c’est que, dans la plupart des cas, cette profusion de parti/s avec et sans E ne pose guère de difficultés sur le plan de l’orthographe, grâce au genre des déterminants : une partie de cartes, une partie de la journée ; un parti politique, j’en prends mon parti. Les difficultés commencent quand parti/e est au sein d’une expression toute faite qui ne comporte pas de déterminant. Comment écrivez-vous parti/e dans "prendre quelqu’un à parti/e", amis des mots ?

"Prendre quelqu’un à partie", c’est l’attaquer en paroles. Là, "partie a le sens juridique de ‘personne qui plaide contre quelqu’un", écrit Larousse.fr. Rappelez-vous de la partie civile : donc prendre à partie, c’est IE. En revanche, "tirer parti", c’est masculin, et lié à un sens du mot qui remonte au XVIIe siècle : celui d’une part de profit. De même, "prendre parti" pour quelqu’un, c’est au masculin (dites-vous qu’il s’agit de prendre le parti de la personne). Et c’est parti ! Une faute de moins grâce au Bonbon sur la langue

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