Orthographe : faut-il écrire "soi-disant" ou "soit-disant" ?

L'orthographe française regorge de subtilités qui peuvent facilement nous induire en erreur. Parmi elles, l'expression "soi-disant" est un véritable casse-tête pour beaucoup. Faut-il écrire "soi-disant" ou "soit-disant" ? Et quel est le véritable sens de cette locution ? "Soi-disant" s'écrit sans T, contrairement à ce que l'on pourrait penser. Ce "soi" est un pronom personnel réfléchi, utilisé dans des phrases avec un sujet indéterminé. Mais ce n'est pas tout : l'usage de "soi-disant" est également source de confusion quant à son sens. Décryptons ensemble ces subtilités pour éviter les faux pas.

L'erreur d'orthographe la plus fréquente consiste à ajouter un T à "soi-disant", le transformant à tort en "soit-disant". Pourtant, le "soi" de "soi-disant" n'est pas un verbe, mais un pronom personnel réfléchi. Il s'emploie dans des contextes spécifiques, comme dans "chacun pour soi".

Historiquement, "soi-disant" a été accordé jusqu'au XVIIIe siècle. Aujourd'hui, il est invariable, qu'il soit utilisé comme adverbe ou adjectif. On dira donc "un soi-disant copain" ou "elle a soi-disant les compétences nécessaires", sans jamais accorder.

"Soi-disant" signifie "qui se prétend quelque chose". Il ne doit être utilisé qu'avec des êtres vivants capables de parler. Ainsi, on dira "le soi-disant avocat", mais pas "la soi-disant broche en or". Dans ce dernier cas, on préférera "la prétendue broche en or".

Il est crucial de ne pas confondre "soi-disant" avec "prétendu". Si une personne nie une accusation, on ne dira pas "le soi-disant criminel", mais "le prétendu criminel". "Soi-disant" s'applique uniquement à ceux qui revendiquent une qualité ou un état.