Ce samedi, c’est "Quand une lettre change tout, épisode 2", amis des mots ! La semaine dernière, le Bonbon sur la langue était consacré à deux mots qui se prononcent “envi” mais dont l’un s’écrit avec un E final (envie) et l’autre sans. J’avais promis de revenir sur quelques autres couples maudits de la langue française, de ces mots qui nous guettent pour nous piéger avec une version qui se termine par une lettre muette tandis que l’autre version, qui veut dire complètement autre chose, se termine par… rien du tout.
Je corrige souvent des fautes au "fard" de "piquer un fard", par exemple. "Piquer un fard", c’est rougir brusquement, une expression familière qui existe depuis le XIXe siècle, selon le Dictionnaire historique de la langue française. Ce fard-là, c’est le celui du rouge aux joues notamment, du verbe farder, donc, c’est pourquoi piquer un "fard" c’est avec un D.
Alors évitons de l’écrire comme un far breton, ainsi que je le vois souvent, ou même comme cet autre phare qui est parfois breton mais pas forcément, celui dont la lumière sert à guider les bateaux dans la nuit. Si le far gâteau gourmand tient son nom du latin "far", désignant le blé, le phare qui éclaire vient du nom en grec de l’île égyptienne de Pharos, sur laquelle était bâtie… Eh oui, un phare ! Le phare d’Alexandrie, même ! La 7ᵉ des sept merveilles du monde de l’Antiquité. Une tour de marbre blanc de 100 mètres de haut édifiée en 280 av. J.-C. C’est elle qui a donné son nom à tous nos phares, et par extension dès le XVIe siècle aux lanternes qu’on plaçait à l’avant d’un navire, puis aux phares des voitures.
Oui, les phares des voitures viennent du phare d’Alexandrie ! Et même, au sens littéraire de la chose, comme l’indique Larousse.fr, quand on dit de quelqu’un que c’est un phare, c’est une personne qui vous “éclaire”, qui vous “guide intellectuellement”.
Un autre terme qui cause souvent des confusions, c’est le "faisan", ce bel oiseau que les gens aiment à déguster rôti et à écrire avec un T à la fin… comme… le verbe "faire" au participe présent, ou au gérondif : en faisant le café. Là encore, les deux mots sont des homonymes par accident, ils n’ont rien à voir, étymologiquement parlant. Souvenez-vous, amis des mots, que la femelle du faisan est la faisane, pas la faisante, donc l’oiseau faisan se termine bien par un N... et ainsi vous deviendrez un phare dans la nuit de l’orthographe !
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