Les faits d’armes d’Hannibal remontent au moment de la deuxième guerre punique. De la Gaule à l’Espagne, en passant par l’Afrique du Nord, il s’est rapidement imposé comme l'adversaire ultime des Romains, en leur infligeant une série de lourdes défaites. Prêt à tout pour s'emparer de Rome, Hannibal a alors entamé un long périple dont certains épisodes restent spectaculaires et permettent encore aujourd'hui de façonner sa légende. Mais d'où lui venait cette animosité sans nom pour Rome ?
Tout commence dès l'enfance. Hannibal Barca nait sous le soleil tunisien, à Carthage, en 247 avant Jésus Christ. Il est le fils d'Hamilcar et héritier d'une puissante famille carthaginoise. Grâce à son père général, il apprend très tôt l’art de la guerre et lit les récits sur Alexandre le Grand qui devient son modèle. A 6 ans, Hannibal voit son père quitter la maison et repartir au combat. Ce dernier est à la tête des plus grands cortèges armés pour défier Rome, l'empire tout puissant. La première guerre punique.
Malheureusement, après plus de 20 ans de guerre, les Carthaginois doivent négocier un traité de paix avec l’ennemi. Hamilcar Barca, le père d’Hannibal, est nommé pour discuter avec les émissaires romains et avale les couleuvres au moment de signer le traité humiliant imposé par Rome. Carthage doit notamment verser à la république romaine une grosse indemnité de guerre sur 10 ans alors que les caisses sont vides. Une fois de retour au pays, Hamilcar Barca s’impose comme l’homme fort de Carthage et part à la conquête de la péninsule ibérique. Son fils Hannibal l'accompagne alors et lui prête serment de haine éternelle à l’encontre de Rome.
En Espagne, Hannibal se forme auprès de son père. Très rapidement, il devient endurant, courageux et habile. Les soldats l'adorent. En 229, Hannibal perd son père, tué sur le champ de bataille. Huit ans plus tard, le jeune guerrier est nommé général de l’armée carthaginoise en Ibérie par les soldats, à seulement 26 ans. Hannibal n’a alors qu’une seule idée en tête : mettre en œuvre la promesse faite à son père, relancer la guerre contre les Romains.
En s’appuyant sur la péninsule Ibérique, il se fournit d'hommes, de blé et d'or. Il rassemble alors, à Carthage, une armée de 90.000 fantassins, 12.000 cavaliers et 37 éléphants. L'expédition est célèbre : il part du nord de Carthage avant de rejoindre la Gaule, puis il franchit le Rhône et escalade les Pyrénées. Après ce long périple et de redoutables guerres comme la bataille de Cannes, de Trébie et celle de Tessin, Hannibal assoit enfin sa revanche sur les Romains.
Une victoire qui ne dure cependant pas longtemps. Un militaire romain aux dents longues, Scipion, parvient à reprendre le contrôle de l’Espagne. Hannibal voit ses alliés se ranger du côté de Rome les uns après les autres comme la Macédoine et le royaume de Numidie (l'Algérie aujourd'hui). Quant aux Gaulois et aux Ligures, ils ne semblent pas franchement prêts pour s’engager. Hannibal, sur le point de devenir maître de l’Europe occidentale quelques années plus tôt, se retrouve tout seul, abandonné.
Le Sénat carthaginois ouvre des négociations avec Scipion, qui est désormais le gouverneur de la Sicile. L’ambiance est à couteaux tirés entre les deux hommes qui ne sont d’accord que sur un point: s’affronter sur le champ de bataille, le 19 octobre 202 avant Jésus-Christ, non loin de Carthage, à Zama. La technique de l’encerclement, qui avait permis à Hannibal de l’emporter quatorze ans plus tôt lors de la bataille de Cannes, est utilisée par Scipion et avec la même réussite. Le bilan est lourd pour les Carthaginois. Hannibal fait partie des rares à avoir pu s'échapper. Il regagne Carthage en perdant d'une guerre épuisante. Le traité de paix qui marque l’épilogue de la deuxième guerre punique signe la fin de l'hégémonie carthaginoise en Méditerranée occidentale.
Alors que Scipion rentre triomphalement dans la ville éternelle, Hannibal, âgé de presque 50 ans, se range provisoirement des combats et entre en politique, à Carthage. Les Romains veillent au grain et s’inquiètent de cette nomination qui redonne du pouvoir à leur vieil ennemi. Finalement, Hannibal s’exile et part en Asie, dans différentes cours hostiles à Rome et à chaque fois avec la même volonté : monter une nouvelle expédition.
Le vieux guerrier n’a pas l’intention de rendre les armes et n’a rien perdu de son imagination. Lors d’une bataille navale menée contre Rome par un roi d’une région d’Asie mineure dont il a rejoint la cour, Hannibal aurait fait jeter sur les vaisseaux ennemis des jarres de terre cuite remplies de serpents venimeux.
Elevé au rang de "souverain" hellénistique, Hannibal suscite cependant des jalousies et se retrouve menacé d'être livré à un ambassadeur romain. Pour Hannibal, qui a passé sa vie à combattre Rome, cela est inenvisageable. Il choisit alors de se donner la mort en avalant du poison qu’il avait dans une bague. Il serait décédé en 183 ou 181 avant Jésus-Christ. Sa dépouille reposerait dans le nord de la Turquie actuelle.
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