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2 min de lecture
Coline Masiero au théâtre Sébastopol de Lille avec les intermittents du spectacle.
L’image avait rapidement fait le tour du monde : vendredi 12 mars, Corinne Masiero s’était dévêtue sur la scène de César pour la 46e cérémonie, les phrases "No culture, no future" et "rends-nous l'art, Jean" inscrites sur le ventre et le dos. Après que la ministre de la Culture Roselyne Bachelot a dénoncé "côté meeting politique" de cette action, mardi matin sur RTL, l’actrice lui a répondu à notre micro.
"Ce qui est dommage, c’est qu’elle aurait pu venir me le dire, parce qu’elle était dans la salle au début, semble-t-il, et elle s’est barrée", a pointé Corinne Masiero, ajoutant : "Donc, si elle a des choses à dire, elle les dit en face, déjà."
"Les paroles on s’en fout, moi je m’en fous complètement. Maintenant ce sont des actes qu’on attend", a-t-elle poursuivi, s’interrogeant sur la posture de la ministre : "Qu’est-ce qu’elle a proposé comme actes ? J’ai demandé aux camarades ce matin avant l’assemblée générale, elle n’a rien proposé. That’s it that’s all", a enchaîné la comédienne nordiste, qui se trouvait mardi matin à Lille à l’assemblée générale des intermittents du spectacle au théâtre Sébastopol.
On veut des actes
Corinne Masiero
"Si vous voulez que je me mette à poil, invitez-moi, je viendrai bien volontiers. Ce n’est pas la première fois que je le fais, d’ailleurs", a aussi déclaré l’artiste de 57 ans, avant de répondre à une autre critique de Roselyne Bachelot sur l’utilité de son acte. "Ensuite, est-ce que ça a servi ? Là-dessus, je reçois des messages du Brésil, des États-Unis, de Corée du Sud, de partout, qui parlent de ça", a déclaré l’actrice.
"Peut-être que juste montrer l’état de ruine d’un corps d’une femme de plus de 50 ans, actrice de cinéma, qui symbolise l’état de ruine de notre profession, ça a peut-être plus d’impact, malheureusement, qu’un simple très beau discours comme a pu le faire Jeanne Balibar, par exemple. Faire ce genre d’action, à un moment donné c’est parce que les paroles c’est bien beau, mais à un moment il faut agir", a-t-elle aussi estimé.
Finalement, sur la réouverture des lieux de culture, Corinne Masiero a souligné que "ça fait un an que ça dure." Et d’enchaîner : "On veut des actes, c’est ça qu’on demande. Alors, elle [la ministre] peut commenter ce qu’elle veut, on s’en contrefout." La comédienne s’est finalement adressée à Roselyne Bachelot : "Quel jour de cette semaine allez-vous nous rendre nos outils ? Quand allez-vous nous laisser bosser ? Quand allez-vous nous laisser bosser ? Nous laisser jouer ? Quand allez-vous arrêter de nous faire crever ? Point barre."
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