Pourquoi Pablo Picasso fait plus que jamais polémique, 50 ans après sa mort

C'était le 8 avril 1973. Pablo Picasso mourrait dans sa ville de Mougins, dans les Alpes-Maritimes. À l'occasion des cinquante ans de sa disparition, de nombreux événements sont organisés pour commémorer sa disparition, en France et dans le reste de l'Europe.

Il faut dire que Picasso a été le peintre le plus prolifique. Il a compté dans l'histoire de l'art comme aucun autre avant ou après lui. Il a inventé le cubisme, quand le surréalisme lui doit beaucoup. Pablo Picasso a excellé dans tous les domaines, ce qui explique aujourd'hui sa place sur le marché de l'art : la première. Il est aussi, aujourd'hui, l'un des artistes les plus étudiés. 

Mais surtout, le peintre originaire de Málaga en Espagne fait polémique. Il a cassé tous les codes et choqué de son vivant. À la fin de sa vie, par exemple, les critiques d'art ont prétendu qu'il ne savait plus peindre. Les polémiques, elles, continuent aujourd'hui, notamment autour de son rapport aux femmes et de son machisme. 

"Il faut aborder les polémiques (...) pour envisager l'avenir"

Cinq décennies après sa mort, il est même logique qu'il devienne l'artiste le plus polémique du 21ᵉ siècle. Les artistes contemporains le défient, le chahutent, pointent ses contradictions, dénoncent ses comportements. De plus en plus de jeunes, sous l'influence du mouvement "Me Too" commencent, eux, à contester la figure mythique de Picasso. Ils reprochent aux anciens d'avoir fait de ce macho une vache sacrée. 

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La présidente du musée Picasso, Cécile Debray, en est consciente. "Je pense qu'il faut aller au-devant de ces débats et aborder les polémiques autour du rapport de Picasso aux femmes, aux politiques, à l'art africain. C'est une façon d'envisager l'avenir", juge-t-elle au micro de RTL.

La dirigeante, nommée en 2021, à la tête du musée situé dans 3ᵉ arrondissement de Paris juge "difficile" de "rester passif et d'attendre que le vague arrive". "Il faut que nous ouvrions le débat, en invitant des artistes contemporains qui seront à même de regarder l'oeuvre du Picasso et de la remettre en cause", avance-t-elle.