Le Louvre était-il suffisamment protégé ? (2/3)
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Cambriolage au Louvre : faut-il installer des copies pour éviter le vol des œuvres originales ?
Le vol en plein jour de bijoux royaux au Louvre, survenu le 18 octobre, pose la question de la sécurité au sein du musée. L'une des pistes envisagées serait de remplacer certaines œuvres par des facsimilés.
Le musée du Louvre, cambriolé, le dimanche 19 octobre 2025.
Crédit : Quentin de Groeve / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
Une semaine après le casse du siècle au Louvre, la question autour de la sécurité du musée est au cœur des débats. La directrice de l'établissement parisien, Laurence des Cars, a notamment reconnu, lors d'une audition au Sénat, que le musée avait été "mis en échec". Elle a néanmoins assuré que toutes les alarmes avaient fonctionné lors du cambriolage. Depuis, les réflexions se multiplient pour renforcer la sécurité du Louvre. Parmi les pistes envisagées, celle de présenter des facsimilés, soit des copies conformes des œuvres originales de grande valeur.
Ces reproductions à l'identique sont parfois utilisées pour protéger des œuvres anciennes, fragiles, ou en restauration, mais rarement pour des raisons de sécurité. À Marseille, le Mucem propose notamment des copies d'affiches et de cartes pour les préserver de la lumière. Dans l'Ain, le musée de Trévoux, l'une des encyclopédies éditées au XVIIe siècle a été reproduite afin de permettre aux visiteurs de la toucher. L'utilisation de facsimilé est aussi courante lors de prêts œuvres, comme en Dordogne, au château de Biron, où deux anciennes sculptures ont été reproduites à l'identique par l'Atelier des Fac-Similés du Périgord car elles sont désormais propriétés du Metropolitan Museum of Art, à New York.
Impression 3D
Si les responsables de musées français sont rares à reconnaitre qu'ils utilisent des copies, l'Atelier Périgourdin spécialisé dans la reproduction évoque une augmentation des commandes. Et avoir recours à des facsimilés est de plus en plus simple, les ateliers utilisant l'impression 3D. Grâce à cette technique, il n'est plus nécessaire d'avoir l'œuvre sous les yeux, un scan ou de la numérisation haute définition suffisent.
Mais cette idée est controversée dans le milieu. Pour le président du Mucem, Pierre-Olivier Costa, interrogé par RTL, l'utilisation de facsimilé dans un cadre sécuritaire n'est pas la solution, et irait à l'encontre de la vocation même des musées. "Je crois que la mission d'un musée, c'est de montrer au public le plus large les collections nationales qui appartiennent au public. Donc c'est important de le montrer", affirme-t-il. Selon lui, ces établissements ne doivent pas devenir "des coffres-forts ou des bastions". "Ça n'a pas de sens, ce qu'il faut c'est pouvoir présenter des orignaux dans des conditions de sécurité suffisantes", affirme également Christophe Vital, conservateur en chef honoraire du patrimoine de Vendée, au micro de M6 Info, même si "le risque zéro n'existe pas".
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