La règle magique pour accorder le participe passé a généré pas mal de messages. J’ai bien aimé celui de Thierry, de Brest, qui m’écrit : "À ce stade, ce n’est plus une épine que vous m’avez retirée du pied, écrit-il, c’est une poutre !" Ravie, Thierry.
Ça devait être très douloureux. Mais si j’y reviens, c’est parce que j’ai reçu plusieurs messages demandant des précisions, en particulier celui de Sophie, d'Aix-en-Provence, qui me dit qu’elle a "adoré ma baguette magique pour dresser les participes passés", mais que quand elle a essayé d’appliquer la règle avec un verbe pronominal, elle n’y est pas arrivée…
Ce n’est pas étonnant, parce que les participes passés des verbes pronominaux, les verbes construits avec un pronom (se laver, se rencontrer, se coiffer…) sont les plus enquiquinants.
Rappelons aussi que malheureusement, dans quelques rares cas, la règle magique… ne fonctionne pas. Mais ils sont très minoritaires. Disons que, si vous l’appliquez, vous accorderez correctement 99 % des participes passés, ce qui est très supérieur à la performance moyenne des Français, je vous assure !
Donc on y retourne. Sophie se demande comment accorder : "Jacques et Sophie se sont écrit/s des lettres" et "Jacques et Sophie se sont écrit/s" (tout court).
Je rappelle la règle magique : on se met devant sa feuille de papier. On commence à rédiger sa phrase. Au moment d’écrire le participe passé, on se demande : "Qu’est-ce qui est ?". Si la réponse est déjà sur la feuille, on accorde avec la réponse. Si elle n’est pas encore là, on considère qu’on ne sait pas avec quoi accorder, donc on n’accorde pas : le participe passé reste invariable.
Et donc avec l’exemple de Sophie : "Jacques et Sophie se sont écrit/s des lettres." Au moment d’écrire le participe passé écrit/s, je me demande "Qu’est-ce qui est écrit ?” La réponse est "des lettres", mais comme elle est à la fin de la phrase, elle n’est pas encore sur ma feuille, donc je n’accorde pas : écrit.
Ça, en fait, Sophie avait compris. Ce qui l’interroge, c’est plutôt l’autre exemple : "Jacques et Sophie se sont écrit/s" (tout court). Toujours pareil, au moment d’écrire le participe passé, je me demande “Qu’est-ce qui est écrit ?". Ici, ce n’est pas précisé. Des lettres, sans doute, mais peut-être se sont-ils écrit des SMS : bref, je n’ai pas la réponse, elle n’est pas sur la feuille… donc on n’accorde pas !
En revanche, si la phrase était : "Voici les lettres que Jacques et Sophie se sont… écrit ou écrites”, au moment où j’écris mon participe, je me demande "Qu’est-ce qui est écrit", les lettres, c’est déjà sur ma feuille, donc j’accorde au féminin pluriel : “Voici les lettres que Jacques et Sophie se sont écrites” !
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