C'est un document de travail officiel du FBI obtenu par une association américaine dans le cadre d'une procédure légale relative au droit à l'information qui en dit long sur le niveau réel de confidentialité des messageries sécurisées les plus populaires, lorsqu'elles sont acculées par les autorités fédérales américaines qui souhaitent accéder à leur contenu dans le cadre d'enquêtes invoquant la sûreté de l'État.
Publiée par le site américain Rolling Stone le 29 novembre, cette synthèse passe en revue les possibilités d'accès légal des enquêteurs aux données collectées par neuf messageries instantanées, à savoir Messages, Line, Signal, Telegram, Threema, Viber, WeChat, WhatsApp et Wickr. Différentes techniques sont utilisées par les forces de l'ordre, comme le mandat de recherche ou de perquisition, la collecte des métadonnées de communications, l'injonction ou la loi sur la rétention des données de connexion.
D'après ce document, les messageries les moins enclines à partager les données de leurs utilisateurs sont Signal et Telegram. Ce qui n'est pas vraiment une surprise. Fondée en 2018 et régulièrement recommandée par les experts pour son protocole de chiffrement de bout en bout réputé inviolable, Signal fournit seulement la date et l'heure de la création d'un compte et la dernière date d'utilisation de l'application. De son côté, Telegram, créée en 2013 par des opposants désireux d'échapper à la surveillance du Kremlin en Russie, peut être amené à partager l'adresse IP et le numéro de téléphone d'un utilisateur en cas de suspicion de terrorisme.
À en juger par ce document, les applications cryptées les plus populaires sont aussi les plus permissives. Sur présentation d'un mandat de recherche, les autorités fédérales américaines peuvent ainsi avoir facilement accès à l'historique des conversations de l'application Messages d'Apple. Seule condition : que l'utilisateur en question ait synchronisé ses messages avec le cloud. Apple dispose en effet des clés de déchiffrement des sauvegardes hébergées sur ses serveurs.
Les enquêteurs peuvent aussi accéder facilement au contenu des conversations WhatsApp qui ne sont pas protégées par le chiffrement de bout en bout lorsqu'elles sont conservées dans le cloud. Ils peuvent aussi collecter en temps réel les métadonnées des messages, à savoir les numéros avec lesquels le smartphone a échangé, mais aussi l'heure et la fréquence des interactions. WhatsApp fournit aussi les contacts du carnet d'adresses sur présentation d'un mandat de recherche. Facebook a prévu de renforcer la confidentialité de l'application dans une future mise à jour qui permettra de protéger les sauvegardes de conversations avec le chiffrement de bout en bout dans le cloud.
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