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WeTransfer : faut-il arrêter d'utiliser le service, accusé d'exploiter les fichiers partagés par ses utilisateurs ?

Le célèbre service de partage de fichiers a suscité une vive indignation en ajoutant dans ses conditions d'utilisation une clause ouvrant la voie à une exploitation des fichiers échangés par les internautes pour améliorer ses modèles d'intelligence artificielle.

WeTransfer revendique près de 80 millions d'utilisateurs
Crédit : WeTransfer
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Benjamin Hue
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C'est un malentendu symptomatique de l'appétit des entreprises technologiques pour les données de leurs utilisateurs qui risque de coûter cher à la réputation d'un des outils les plus populaires du Web. Le célèbre service de partage de fichiers WeTransfer, qui revendique plus de 80 millions d'usagers mensuels dans près de 190 pays, a récemment provoqué un tollé mondial en revoyant discrètement ses conditions générales d'utilisation. 

La mise à jour du document, révélée le 15 juillet, semblait donner la possibilité à la société d'exploiter les centaines de millions de fichiers partagés par les internautes pour alimenter ses modèles d'intelligence artificielle. La disposition en question accordait à l'entreprise "une sous-licence perpétuelle, mondiale, non-exclusive, libre de redevances, transférable" afin d'utiliser les fichiers envoyés via la plateforme pour "exploiter, développer, commercialiser et améliorer le service ou de nouvelles technologies", notamment "pour améliorer les performances des modèles d’apprentissage automatique qui renforcent [son] processus de modération de contenu".

L'introduction de cette clause, sans sollicitation préalable du consentement des utilisateurs, a soulevé une vague d'indignation sur les réseaux sociaux mi-juillet. La plateforme, très prisée par les milieux créatifs pour l'envoi de leurs travaux, est en effet assise sur une immense base de données, de documents plus ou moins sensibles. De nombreux internautes ont exprimé leur volonté de boycotter WeTransfer, lui préférant des alternatives jugées plus respectueuses de la vie privée, comme SwissTransfer ou Smash.

Une clarification qui peine à convaincre

Ces mesures étaient censées entrer en vigueur le 8 août. Mais face à la polémique, l'entreprise a réagi en publiant une nouvelle version de sa politique d'utilisation, débarrassée des passages problématiques, et un communiqué rassurant

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La plateforme regrette "une confusion" et assure qu'elle ne recourt pas à l'apprentissage automatique ni à aucune forme d'IA pour traiter le contenu partagé via ses serveurs et qu'elle ne vend pas de contenus ou de données à des tiers. Elle explique que la mention d'une possible utilisation de l'IA visait seulement à améliorer la modération automatique des fichiers échangés et que le contenu partagé par les utilisateurs reste leur contenu. 

WeTransfer précise néanmoins qu’une licence demeure essentielle pour faire fonctionner, fournir et améliorer le service, sans détailler les contours de cette licence. Une clarification qui peine à dissiper les doutes des internautes, au moment où des géants comme OpenAI ou Meta affichent sans détour leur intérêt pour les contenus générés par leurs communautés dans le but d’affiner leurs modèles d’intelligence artificielle. Comme l'avait déjà illustré la controverse autour du service concurrent Dropbox, épinglé fin 2023 pour un accord de partage de données nébuleux avec OpenAI, la méfiance reste désormais de mise quant aux intentions des entreprises technologiques.

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