RTL a fait la visite exceptionnelle du tout premier atelier en France dédié au recyclage des voitures électriques. Celui-ci est installé à Gièvres, dans le Loir-et-Cher.
Lorsqu'on pense aux voitures électriques, on les associe souvent à des véhicules propres. Cependant, leur désassemblage et leur recyclage ne sont pas aussi simples et sont peut-être plus salissants que l'idée que le public se fait de ces produits. Pour la première fois, les batteries des véhicules électriques et hybrides sont recyclées sur place dans le Loir-et-Cher.
Ce site s'étend sur 6 hectares en pleine Sologne, où près de 3.000 voitures accidentées ou en fin de vie sont alignées. Parmi elles, des véhicules diesel, essence, mais de plus en plus d'hybrides et d'électriques qui nécessitent un traitement particulier.
Nelson Jourdin, à la tête de Careco Auto, la société gérant ce site, explique ce processus. "Des hybrides et des électriques arrivent chaque jour et doivent subir un traitement particulier" dit-il. Celui-ci nous montre comment une Citroën DS7 qui vient d'arriver a été mise en sécurité après son enlèvement chez le dépanneur. Elle est stockée dans une zone dédiée aux véhicules électriques pour prévenir tout risque d'emballement thermique. En cas de problème sur la batterie, des zones avec des murs coupe-feu sont d'ailleurs prévus.
"On a plus de 2.000 véhicules sur le parc, donc comme il y a ce côté dangerosité, on isole ces véhicules électriques ou hybrides le temps que l'on puisse démonter la batterie", précise Nelson Jourdin.
Les voitures sont mises en quarantaine, protégées du feu et surveillées 24h/24. Chaque matin, des techniciens équipés de gants et de masques de protection inspectent les véhicules. Thomas, l'un d'eux, s'approche d'une Renault Zoé pour en vérifier la température à l'aide d'une caméra thermique. "J'ouvre la voiture et je regarde la température de la batterie à l'intérieur. On est à 10 degrés environ à température ambiante, donc il n'y a rien à craindre", explique-t-il.
Les voitures restent en observation en moyenne sept jours avant que la batterie ne soit extraite. L'objectif du site est de sauver un maximum de batteries, selon Jenna Pellerin, à l'origine du projet. "La batterie ne va pas forcément aller au recyclage. On peut aussi la proposer pour une seconde vie dans un autre véhicule", souligne-t-elle.
Sur les 50 salariés du site, 10 sont formés à l'électrique. Cédric, l'un d'eux, vérifie l'état des batteries d'une Toyota Yaris hybride. "On s'aperçoit qu'on a bien de la tension. Donc cette batterie sera bonne pour le service", confirme-t-il.
Les batteries électriques peuvent avoir une seconde vie. L'idée est d'ailleurs de les revendre à des prix attractifs. Les casse-autos possèdent pour cela des boutiques proposant des pièces d'occasion. Dans les prochains mois, garagistes et automobilistes pourront acheter des batteries électriques à un prix réduit. "Une batterie va être environ 50 à 60% moins chère qu'une pièce neuve", explique Nelson Jourdin. Une batterie neuve coûtant entre 10 000 et 15 000 euros, cette réduction est significative.
Ces prix attractifs pourraient dynamiser le marché des voitures électriques d'occasion, qui ne représente actuellement que 2% du marché. Cette visite en images dans la casse de Gièvres, dans le Loir-et-Cher, est d'ailleurs à découvrir dans le journal de 12h45 de M6 le 18 février.
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