Éboulement en Savoie : le climat peut-il avoir un impact sur la sécurité des routes de montagne ?

Après l’éboulement en Savoie, dans la vallée de la Tarentaise, la question de la sécurité des routes en haute montagne demeure. Le dérèglement climatique pourrait faire augmenter le risque d’accident.

Une voiture touchée par un bloc rocheux sur la N90 en Savoie, le 1er février 2025

Crédit : Images transmises à RTL par Simon Brunet, automobiliste

Éboulement en Savoie : comment sécuriser les routes de montagne ?

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La circulation routière reste difficile vers les stations de ski de Savoie. Après l’éboulement survenu samedi 1er février sur la RN 90, dans la vallée de la Tarentaise, la route est toujours coupée. Une déviation a été mise en place dans un tunnel normalement réservé à la descente et temporairement aménagé à double sens.

Il n’y a qu’une seule blessée, et c’est un miracle, mais cet accident interroge sur la sécurité des routes de montagne. Faut-il s’attendre à voir de tels événements se reproduire à cause du dérèglement climatique ? C’est en effet le schéma qui semble se dessiner. Pour l’instant, il est difficile de quantifier l’augmentation des chutes, mais il suffit de s’intéresser à ce qui les provoque pour comprendre que le risque va monter.

"On a une recrudescence de phénomènes après des années climatiquement différentes, périodes de fortes sécheresses, périodes de fortes pluviosités, la fonte accélérée et les variations de températures font qu’on a plus d’éboulements en très haute montagne", détaille Frédéric Berger, ingénieur de recherche au centre INRAE de Grenoble.

Savoir où et quand se produira l'éboulement

Selon lui, "on est aux prémices de la quantification parce qu’il faut de grandes séquences d’analyse pour arriver à des tendances". Il y a également d’autres facteurs, comme la fatigue de la roche, sa fragilité après avoir été soumise pendant très longtemps à des nombreux phénomènes naturels.

En termes de sécurité, on ne sait désormais où sont les risques et on peut déployer des filets à flanc de montagne ou des buttes de terre. On peut également se reposer sur les forêts, qui peuvent freiner, voire arrêter les éboulements. "Le problème de l’expert, c’est d’arriver à définir quand ça va tomber, c’est très compliqué. C’est du suivi en permanence, avec des patrouilleurs qui passent, des secteurs équipés d'appareils de mesure avec un système d’alerte", explique Frédéric Berger. Le chercheur souligne un problème, que les événements du week-end ont confirmé, dans la montagne comme ailleurs, le risque zéro n’existe pas.

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