La capsule spatiale Starliner de Boeing est revenue sur Terre dimanche 22 décembre aux alentours de 14h, heure française. L'engin a atterri sans encombre sur un site d'essai de la Nasa situé au Nouveau-Mexique. Un succès très relatif. Le retour de Starliner est en réalité un échec partiel pour pour Boeing qui espérait placer la capsule inhabitée en orbite pour rallier la Station spatiale internationale.
Cette mission est un nouveau revers pour le géant de l'industrie aérospatiale, dont la réputation est ternie par deux accidents de son avion vedette 737 MAX, et pour la Nasa, qui compte sur ce véhicule pour envoyer dès 2020 ses astronautes dans l'ISS afin de rompre la dépendance envers la Russie, seul pays depuis 2011 à opérer des vaisseaux spatiaux habités, les Soyouz.
L'agence spatiale américaine doit désormais décider si le retour sans dommage de la capsule suffira à prouver que c'est un véhicule sûr pour y placer ses équipages. Le patron de la Nasa, Jim Bridenstine, n'a rien exclu.
La capsule avait été lancée vendredi de Cap Canaveral, en Floride sur la côte atlantique, par une fusée Atlas V, construite par United Launch Alliance. Peu après la séparation de la fusée, Starliner n'a pas allumé ses propulseurs comme prévu, et elle ne s'est donc pas placée sur la bonne trajectoire pour gagner en altitude et rattraper l'ISS, qui fait le tour de la Terre à 28.000 km/h, à environ 400 km d'altitude.
Le problème est dû au compteur de temps écoulé, qui affichait un temps erroné et a fait croire à la capsule qu'elle était plus tard dans la mission. Agissant automatiquement, elle a tenté de corriger sa position et usé trop de carburant dans la manoeuvre, empêchant la poursuite de la mission.
Boeing et la Nasa ont donc décidé de la faire revenir prématurément, et de profiter des 48 heures en orbite pour tester le plus de systèmes possibles, comme les propulseurs, les batteries, ou encore le système qui chauffe et refroidit l'intérieur de la capsule, conçue pour transporter quatre astronautes.
Le retour apparemment réussi devrait conforter la Nasa si elle décidait de maintenir le calendrier d'un premier vol habité de Starliner début 2020, avec à bord l'astronaute d'essai de Boeing, Chris Ferguson, et les astronautes de la Nasa Nicole Mann et Mike Fincke.
SpaceX développe également un véhicule similaire à celui proposé par Boeing. La branche spatiale de l'empire d'Elon Musk a déjà effectué des essais pour la capsule CrewDragon. Privée de système de transport depuis 2011, la Nasa a signé d'importants contrats avec les deux marques, dans l'optique de retrouver la souveraineté spatiale américaine.
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