Ce lundi 3 octobre, le président de la République Emmanuel Macron a demandé une inspection des câbles sous-marins du réseau français. L'initiative intervient une semaine après le sabotage de deux gazoducs Nord Stream en mer Baltique.
Les câbles sous-marins sont les câbles par lesquels transitent le trafic internet et télécoms. 99% de nos télécommunications passent par ces réseaux. Ils ressemblent à de gros tuyaux à l’intérieur desquels passe la fibre optique et sont posés au fond des océans pour relier les continents entre eux. On en dénombre un peu plus de 400 dans le monde entier pour un million et demi de kilomètres au total.
Les câbles français, qui partent de nos côtes, sont une trentaine, entre la France et la Corse ou entre la France et le continent africain par exemple. Les plus importants sont ceux qui traversent l’Atlantique. Le plus gros du trafic passe par les États-Unis. Il y a un an, on a inauguré le câble Dunant entre la Vendée et les côtes de Virginie aux États-Unis, long de plus de 700.000 kilomètres.
La surveillance souhaitée par le chef de l'État s'annonce difficile à réaliser. On ne peut pas vraiment les inspecter. On ne peut pas imaginer des plongeurs ou des mini sous-marins qui descendent au fond des mers regarder si tout va bien sur plus de 100.000 kilomètres. En revanche, des capteurs sont disposés sur ces câbles pour alerter les opérateurs en cas de problème. On recense une centaine de câbles abimés ou coupés chaque année, principalement le fait de glissements de terrain ou de chalutiers. Pour les réparer, il faut envoyer un navire câblier sur place. Orange marine a six navires de ce type aux quatre coins du globe, par exemple, prêts a réparer un quelques jours un câble qui serait abîmé.
La sécurisation de ces câbles est difficile. Cela explique leur vulnérabilité. Il est plus facile de surveiller ce qui se passe à la surface de l’eau, jeter un œil sur les bateaux notamment russes qui pourraient faire des ronds au-dessus des câbles. Les russes possèdent par exemple un navire océanographique qui s’appelle Yantar, sorte de navire espion équipe d’un mini sous-marin, qui a la fâcheuse tendance à traîner près des côtes atlantiques, souvent à proximité de câbles sous-marins. Il est aussi possible de faire une surveillance sous-marine par les écoutes pour repérer toute anomalie.
Un seul câble coupé n’aura aucune conséquence pour les utilisateurs. On peut dévier le trafic vers d’autres câbles selon un principe de redondance. En revanche, si l’on prend le cas du transatlantique, en tout une quinzaine de câbles, le trafic pourrait être fortement ralenti si un tiers d’entre eux venaient à être endommagés. Mais il n’y aurait pas encore de black-out. Pour couper tout l’internet, il faudrait pratiquement tous les câbles au même moment.
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