INVITÉ RTL - Starship : pourquoi SpaceX parle de réussite malgré l’échec du test

Invité de RTL ce vendredi 15 mars, l'expert spatial Olivier Sanguy explique pourquoi SpaceX, l'entreprise d'Elon Musk, se félicite après la troisième explosion en vol de sa fusée Starship.

Pour son troisième essai, SpaceX a encore manqué le sans fautes avec l'explosion de sa fusée, le vaisseau Starship, jeudi 14 mars 2024.

Crédit : CHANDAN KHANNA / AFP

STARSHIP - Tout comprendre à la fusée géante d'Elon Musk avec Olivier Sanguy

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Un troisième vol d'essai de la fusée d'Elon Musk, Starship, a été mené jeudi 14 mars. Mais alors que le vaisseau s'est perdu au moment de son retour vers la Terre, SpaceX parle d'une réussite. Comment interpréter cette réaction ? Olivier Sanguy, chargé de l'actualité spatiale à la Cité de l'Espace de Toulouse, apporte son éclairage sur RTL ce vendredi.

"Starship est un projet novateur", reconnaît tout d'abord l'expert, soulignant la "capacité d'emport" de l'engin, qui "va pouvoir emmener 100 tonnes sur orbite basse". En comparaison, la capacité d'Ariane 5 était de "20 tonnes sur orbite basse", et donc cinq fois inférieure sur un seul vol, précise Olivier Sanguy. De plus, l'engin est "intégralement récupérable", ses deux étages étant réutilisables, pointe encore le spécialiste des questions spatiales.

Les deux derniers essais de Starship se sont conclus par l'explosion du vaisseau en vol. Pour celui de jeudi, "le décollage et la séparation se sont bien mieux déroulés que lors du précédent vol", note Olivier Sanguy. "C'est pour cela que l'on peut dire parfois que c'est un succès, il fait mieux à chaque fois", résume-t-il. "C'est le développement très particulier de SpaceX, qui admet que l'on casse, on examine, on comprenne et on améliore", souligne le passionné.

Et d'ajouter : "Je pense tout de même que les équipes de SpaceX auraient aimé que cela se passe intégralement comme prévu, mais c'était la barre maximale : le premier étage revient et se crashe dans l'eau, et le deuxième étage rentre dans l'atmosphère sans se détruire, […] puis fait une sorte de crash sur l'eau". Finalement, seules "la dernière phase du premier étage" et la "phase de rentrée du deuxième" ont été ratées, "mais ils ont beaucoup progressé", pointe Olivier Sanguy.

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