Fin de la 2G/3G : assistance médicale, ascenseur, alarme... Pourquoi la transition est compliquée

Après plusieurs décennies de services, la 2G et la 3G vont céder la place à des technologies plus modernes. Une transition attendue, mais qui ne se fait pas sans difficulté. 

Dans le domaine de la téléassistance, près de 200.000 appareils devront être remplacés en France. Cela représente 28% des systèmes installés. Ces dispositifs, souvent portés sous forme de bracelet par les personnes âgées, permettent d'alerter en cas de chute ou de malaise. 

La société Autonomis est déjà à pied d'œuvre. Ses équipes remplacent les équipements obsolètes chez leurs abonnés. Madame Dulieu, 89 ans, en fait l'expérience. Son bouton d'alerte relié à la 2G a été remplacé par un nouveau système.

L'octogénaire sait à quel point ce dispositif est essentiel. "J'en ai eu besoin parce que je suis tombée dans la cuisine, je me suis cassé le col du fémur et j'ai appelé Autonomis", explique-t-elle au micro de RTL. Un peu inquiète face à ces nouveaux changements de réseaux, Madame Dulieu a rapidement été rassurée. "J'avais peur que ce soit plus compliqué parce que je ne suis pas très à l'aise avec les nouvelles techniques mais là c'est parfait", confie-t-elle. 

Une transition coûteuse

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Si la transition est indolore pour l'utilisatrice, il n'en va pas de même pour l'entreprise. Le matériel à remplacer représente à lui seul près de 700.000 euros ; auxquels s'ajoutent les frais de déplacement des techniciens, entre 50 et 100 euros par intervention. 

Au total, la facture approche du million d'euros. Une somme considérable pour cette société qui ne réalise que trois millions d'euros de chiffre d'affaires annuel. "Ça a un gros impact, un gros enjeu à la fois d'organisation et aussi économique", assure Alain Ducrocq, le dirigeant d'Autonomis. "Les opérateurs téléphoniques n'ont pas l'air de réaliser l'ampleur du sujet. Qui plus est, sur une période qui nous paraît vraiment très courte", explique-t-il. 

De nombreux secteurs concernés

La téléassistance n'est pas le seul secteur concerné. Selon la Fédération des ascenseurs, la moitié des ascenseurs du pays utilisent encore des systèmes de téléalarme reposant sur la 2 ou 3G. Cela représente 232.000 dispositifs à remplacer d'ici fin 2026. Cette charge financière incombe directement aux propriétaires et aux bailleurs. 

D'autres domaines doivent également se préparer à cette mutation technologique. Les systèmes d'alarmes, certains dispositifs médicaux mais aussi des services d'assistances aux automobilistes sont concernés. Au total, selon l'étude d'un cabinet d'audit, 7,8 millions de dispositifs en France reposent sur la 2G et la 3G. Tous ces secteurs reprochent avant tout aux opérateurs téléphoniques d'aller trop vite dans l'extinction de ces réseaux.