L'Anses (l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) a publié jeudi dernier son avis à propos des risques de la 5G sur la santé. D'après l'agence, il est "peu probable", en l'état des connaissances actuelles, que la téléphonie 5G présente des "risques nouveaux" pour la santé. Un rapport insatisfaisant selon des associations qui luttent contre les risques liés aux technologies électromagnétiques.
Dans son rapport, l'Anses explique que "le réseau de téléphonie mobile 5G (…) est ouvert commercialement depuis peu en France. L’exposition aux champs électromagnétiques qui en résulte n’est aujourd’hui pas représentative de ce qu’elle sera dans le futur (…) Les données disponibles relatives à l’exposition, notamment à l’étranger (…), ne laissent pas présager, en l’état des connaissances, d’augmentation importante de l’exposition de la population." Pourtant, dans son rapport de 2016, l'Agence recommande de limiter l'exposition des enfants à ces fréquences : "L’Agence souligne que les enfants peuvent être plus exposés que les adultes en raison de leurs spécificités morphologiques et anatomiques, et notamment de leur petite taille, ainsi que des caractéristiques de certains de leurs tissus."
Contactée par RTL, l'Anses affirme cependant que "les recommandations spécifiques à la 5G ne sont pas différentes en fonction des populations." Une contradiction expliquée par Patrice Goyaud, secrétaire général de Robin des toits (association nationale pour la sécurité sanitaire dans les technologies sans fil) également contacté par RTL. Selon lui, "les réserves émises par l'Anses ne sont que des recommandations que les opérateurs n'ont aucune obligation de respecter, d'ailleurs, ils ne le font pas et installent des antennes au ras des crèches et écoles."
Dans son rapport du 17 février 2022, l'Anses préconise l'utilisation de "kit main libre" pour éviter de coller son téléphone à sa tête. Les écouteurs et casques filaires comme Bluetooth permettent de limiter fortement l’exposition de la tête, par rapport à un usage dit standard." L’ANFR, l'Agence nationale des fréquences, a d'ailleurs publié le 21 janvier un rapport qui évalue la réduction de l’exposition apportée par ces deux types d'écouteurs et de casques.
Pour Patrice Goyaud, il faut être beaucoup plus radical. D'après lui, la meilleure solution est de "ne pas acheter de smartphones ou d'objets connectés 5G, quand c'est possible, garder Internet par ADSL plutôt que par la fibre optique (…) limiter sa consommation en données numériques" en n'utilisant que la 3G de son téléphone par exemple.
Le rapport définitif de l'Anses conclue que les effets de la 5G ne sont pas très différents de ceux des 2, 3 et 4G. En ce qui concerne la 5G satellite, l'agence affirme ne pas avoir, pour l'instant, assez d'éléments pour se prononcer. "Un renoncement au principe de précaution inscrit dans la Constitution", s'insurge Patrice Goyaud auprès de RTL. "C'est aussi le constat d'une inversion des valeurs : au lieu de vérifier d'abord si un choix technologique peut être fait sans risques, il est pris d'abord une décision politique, puis on missionne une agence pour apporter la preuve que ce choix était le bon, en utilisant des biais de protocoles et d'études."
Le secrétaire général de Robin des Toits affirme également que des associations ont fourni les études nécessaires à l'Anses pour arriver à des conclusions.
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