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Symptomes
Crédit : RTL Originals
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Pendant des années, le chirurgien vasculaire Paul Pittaluga a appliqué à la lettre ce qu'on lui avait enseigné. Dans les règles de l'art, ce praticien a opéré un bon nombre de patients atteints de varices en utilisant la méthode du "stripping" qui consiste à retirer la principale veine de la jambe, aussi appelée veine saphène. Une méthode chirurgicale que Paul Pittaluga a pratiquée longtemps, jusqu'à ce qu'une rencontre vienne tout chambouler…
Cette patiente âgée de 20 ans se plaint de douleurs à la jambe et de veines apparentes. L'écho doppler, un examen qui met en exergue les flux sanguins des vaisseaux du corps, confirme qu'il faut opérer. L'examen montre également qu'en plus d'une petite varice sous le genou, la grande veine saphène de la jeune femme est atteinte. Celle-ci ne peut plus remplir son rôle, celui de remonter le sang vers le cœur. Par conséquent, le sang stagne dans les veines et crée alors la varice. Il faut les enlever toutes les deux.
Pour rassurer sa patiente, le docteur Pittaluga lui détaille le déroulé de l'opération, alors programmée quelques semaines plus tard. Paul Pittaluga est confiant. Pour lui, la méthode du stripping est le seul moyen de résoudre les problèmes que rencontre la patiente. Et comme prévu, l'opération est un succès. "Elle sort le lendemain. Tout va bien. Je n'entends plus parler d'elle et je la revois juste pour enlever les points", se rappelle le médecin.
Pourtant, il déchante lorsqu'elle retourne le voir, trois ans plus tard… Elle est de nouveau adressée par son angiologue, et elle présente toujours des varices, cette fois-ci, en plus grand nombre. "Ça m'interpelle un peu mais pas plus que ça. Ce qui m'interpelle surtout, c'est le fait qu'elle ait plus de varices trois ans après qu'avant, et sur un territoire différent", s'étonne le médecin. Pour Paul Pittaluga, il faut réopérer la patiente. Et une nouvelle fois, rien ne se passe comme prévu. "En fait, elle revient un an après, avec encore plus de varices", poursuit le docteur.
Le docteur Pittaluga ne comprend pas. Pourquoi cette méthode, pourtant si pratiquée, ne fonctionne pas comme il l'aimerait, notamment sur cette patiente ? La détresse de la jeune femme émeut le praticien : au delà de la souffrance que sa jambe lui procure, la patiente commence à perdre confiance en elle. "Elle me dit, 'j'ai l'impression d'avoir la jambe de ma grand mère, alors que je n'ai que 23 ans'. Elle a une baisse de l'estime d'elle même (…) ça lui pourrit la vie", confie le médecin.
Dans l'esprit du médecin, les questions fusent. "Là, je commence à m'interroger sur tous les patients que je vois, qui ont des varices, qui sont revenus depuis que je suis installé. Et finalement, je vais essayer de comprendre ce qu'il se passe parce que je n'arrive pas à avoir d'explication à cette évolution, et donc je reprends les dossiers des patients qui ont eu de mauvais résultats."
Pour comprendre, Paul Pittaluga va tout mettre en œuvre, jusqu'à remettre en question tout ce qu'il avait appris jusqu'ici. En réalisant un vrai travail d'enquête, le chirurgien va faire une découverte qui va l'amener à créer sa propre méthode pour traiter les varices, moins invasive cette fois-ci, et qui va montrer de surprenants résultats… La méthode ASVAL.
47. Varices : quand une patiente bouleverse la pratique d'un chirurgien
00:27:09
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