Deux fois plus que dans les années 1980 ! Une Française sur cinq accouche aujourd'hui par césarienne. Pour l'Organisation mondiale de la Santé, les césariennes devraient idéalement représenter 10 à 15% des accouchements. Et pourtant, elles représentent 21% des accouchements en France.
Si l'on compare aux pays qui ont un niveau de vie et un système de santé comparables au nôtre, à l'image du Royaume-Uni, les chiffres sont assez similaires. En revanche, du côté des États-Unis, les césariennes représentent 30% des accouchements.
Dans les années 1970, en France, 5% des accouchements se faisaient via une césarienne, contre 12% lors de la décennie suivante. Depuis dix ans, les chiffres se sont stabilisés. Selon les médecins, les césariennes sont davantage pratiquées aujourd'hui car les grossesses à risque sont plus nombreuses, les femmes ayant des enfants à un âge plus avancé.
On entend parler parfois de césariennes "de confort", à la demande des femmes. Et c'est une réalité, selon les sages-femmes et les gynécologues. Ils ont de temps en temps des demandes venant de femmes qui sont un peu inquiètes par le fait d'accoucher par voie basse. Les futures mères peuvent aussi avoir peur des éventuelles séquelles, elles redoutent de devoir rééduquer leur périnée ou de simplement trop souffrir lors du travail.
Alors, elles demandent si elles peuvent accoucher par césarienne, sans raison médicale. Mais selon la Haute Autorité de Santé, c'est très peu pratiqué (moins de 1% des césariennes). Les futures mères qui en font la demande sont souvent dissuadées. Cette intervention est quand même plus risquée, leur corps met plus de temps à s'en remettre. Et puis, elles doivent rester plus longtemps à l'hôpital, cinq jours en moyenne, contre 48h après un accouchement par voie basse, sans la moindre complication.
Une césarienne d'urgence intervient dans 60% des cas. Elle est décidée au cours du travail, si l'accouchement se passe mal, s'il y a un danger pour la mère ou pour le bébé. Pour le reste des cas, la césarienne est déjà programmée. Les médecins peuvent la prévoir, par exemple, quand le bébé est trop gros ou si la mère a un bassin pelvien trop étroit. C'est aussi très souvent le cas si la mère est enceinte de jumeaux.
Mais une césarienne peut également être programmée pour des raisons "moins médicales". Ce mode d'accouchement peut se révéler plus pratique pour les soignants. Les petites maternités y ont beaucoup plus recours que les gros hôpitaux. Les petites structures ont un plateau technique moins complet en salle d'accouchement. Donc, on préfère ne prendre aucun risque, en cas de doute, et planifier tout de suite une césarienne.
Et puis, planifier un accouchement permet d'organiser plus facilement le planning des naissances. Et c'est plus simple pour s'assurer qu'on aura suffisamment de personnel sur place. Et quand il y a une pénurie de soignants, c'est parfois moins risqué.
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